Prêts à entrer en piste

Après trois jours consacrés aux contrôles obligatoires et aux inscriptions, les 34 concurrents de la 21e édition de la Solo Maître CoQ s’apprêtent à présent à rentrer dans le vif du sujet. La première course de l’épreuve est en effet prévue ce mardi, à partir de 11 heures. Au programme : un parcours côtier d’une vingtaine de milles au large des Sables d’Olonne et une météo presque estivale, avec un grand soleil et un flux de sud soufflant à une quinzaine de nœuds. En somme, des conditions parfaites pour se remettre en jambe un mois et demi après la Solo Guy Cotten à Concarneau.

« Ce qui nous attend est plutôt sympa. Comme on est déjà bien avancé dans la saison, les journées sont plus longues et les conditions moins piquantes, notamment la nuit. On devrait se faire vraiment plaisir l’eau ! », annonce Adrien Simon (Faun), impatient d’en découdre de nouveau après plusieurs semaines de pause dans la foulée du Trophée Laura Vergne et du Spi Ouest-France. « Comme les autres, je suis content de réattaquer et aussi de revenir aux Sables d’Olonne », poursuit le navigateur qui signe son retour à Port Olona presque sept mois après y avoir pris le départ de la Mini Transat avec, alors, l’étiquette de favori. « C’est un cap de changer de support. Il faut prendre ses marques sur un autre bateau, un peu plus gros. Lors de la Solo Guy Cotten, j’ai vu que j’étais capable de faire des petits coups et de faire douter des anciens du circuit mais il me reste encore du chemin à parcourir pour vraiment concrétiser. Je suis aujourd’hui dans la même dynamique qu’en mars. Mon but est avant tout de briller chez les Bizuths », détaille le Finistérien qui avait terminé troisième « rookie » lors du premier round et qui espère naturellement faire au moins aussi bien cette semaine, en Vendée. Reste que des nouveaux venus sur le circuit bien décidés à jouer les trouble-fêtes et remontés comme des coucous, il y en a plus d’un, à commencer par Louise Acker (Bretagne – CMB Oceane). Confrontée au démâtage de son bateau lors d’un entraînement le 17 avril dernier, la navigatrice a fraîchement installé un nouvel espar et remis à l’eau jeudi dernier. « Au moment de l’avarie, je n’étais pas sûre de pouvoir être au départ de la course cette semaine. L’équipe a été redoutablement efficace et le nouveau mât est arrivé très vite. Au final, il y a eu pas mal de taf surtout que les safrans et la quille avaient été endommagés dans la bataille. J’ai réussi à effectuer une petit nav’ vendredi pour caler les réglages et m’assurer que tout fonctionnait normalement. Aujourd’hui, je suis là et j’ai hâte de retourner régater même si la situation n’est pas des plus confortables. J’ai l’impression d’être un peu moins prête qu’au départ de la Solo Guy Cotten qui était pourtant une totale découverte. En ce sens, je me réjouis de recommencer par des petits parcours. Cela va me permettre de me remettre dans le jeu avec un exercice que j’apprécie particulièrement », note la spécialiste du Match Racing, multi médaillée aux Championnats du Monde de la discipline.

Des petits parcours pour donner le ton

Si certains, comme elle, sont très à l’aise sur les petits parcours, d’autres, en revanche, les qualifient volontiers de « bête noire », ainsi que le confirme Martin Le Pape : « Je ne suis pas un spécialiste des parcours côtiers et je les appréhende toujours un peu car ils sont généralement très engagés, surtout lorsque le vent souffle à plus de 12 nœuds. Il faut faire très attention pour ne pas aller au carton néanmoins j’ai vraiment envie de bien faire sur ces régates in-shore même si mon objectif reste la grande course. Je sais que ça va bien batailler ! », annonce le skipper de Demain qui, pour mémoire, avait remporté la grande étape de l’édition 2019. « J’ai fait une belle entrée en matière sur la Solo Guy Cotten (7e). J’ai vraiment la niaque mais je ne me mets pas de pression pour autant. Je suis juste heureux d’être là, de retrouver la régate au contact après avoir vu d’autres choses », détaille le marin qui effectue son retour en Figaro après avoir navigué, ces trois dernières années, tantôt en Class40, tantôt en IMOCA. Idem ou presque pour Pep Costa. L’Espagnol a, lui aussi, multiplié les expériences depuis sa dernière participation à la Solitaire du Figaro en 2022 et ne boude pas son plaisir de faire son « come-back » alors même que, comme Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan), il rentre tout juste de Marie-Galante après avoir bouclé la Niji40. « La transat n’a pas été « classique » sur le plan météo. Elle a été stratégiquement difficile et usante mais elle a été top. Je suis rentré des Antilles au plus vite après mon arrivée pour avoir le temps de me préparer au mieux. Je pars cependant sans aucune pression moi non plus. L’idée, c’est de reprendre mes repères en solo en course, de retrouver mes automatismes. Bien sûr, si je peux faire un bon résultat en prime je serai content mais ce ne sera que du bonus. Mon objectif, reste la Solitaire cet été. L’idée est donc de monter mon niveau de jeu doucement mais sûrement d’ici là », affirme le skipper d’Orlabay, récent vainqueur du Trophée Laura Vergne en équipage qui retrouvera face à lui le gagnant, plus récent encore, de la Gascogne 45/5, Quentin Vlamynck (Les Etoiles Filantes). « Depuis la Solo Guy Cotten, j’ai passé beaucoup de temps sur l’eau avec des personnes différentes à bord. Cela m’a permis de progresser, de repousser un peu plus les limites et de comprendre comment ça marche. Je sais que le niveau sur cette Solo Maître CoQ est très élevé et que ce ne sera pas simple. J’espère que les conditions seront assez techniques et que ce ne sera pas du tout droit. J’espère aussi réussir à placer le curseur au bon endroit et bien gérer le bateau et la prise de risque, notamment sur les départs », a conclu le skipper qui apprend généralement vite et bien ainsi qu’il l’a déjà montré sur le circuit des Ocean Fifty à la barre d’Arkema.

L’œil de Julien Pulvé, skipper remplaçant de Yannick Bestaven sur le prochain Vendée Globe et parrain de cette 21e édition de la Solo Maître CoQ :

« Cette 21e édition présente un joli plateau avec 34 coureurs parmi lesquels 13 bizuths et sept femmes. Il va y avoir de la « battle », comme à chaque fois en Figaro Beneteau. Dans le groupe, on repère des têtes bien connues. Des gens habitués des podiums ou des bons classements tels qu’Alexis Loison, Loïs Berrehar, Gaston Morvan, Basile Bourgnon, Tom Dolan, Elodie Bonafous, Martin Le Pape ou Hugo Dhallenne. Ceux-là, on ne sera pas surpris de les retrouver devant. D’autres, comme Alexis Thomas ou Romen Richard, sont aussi capables de jouer les bons coups. Idem pour Romain Le Gall et Romain Bouillard qui prennent de l’expérience petit à petit. Un bizuth comme Jacques Delcroix est aussi en mesure de tenir un rythme élevé en mer. Dans le même lot on trouve Quentin Vlamynck qui n’a, certes, pas l’expérience du support, mais qui a une grosse expérience du solitaire et du bateau exigeant. C’est aussi un gros bosseur et il va assurément vite prendre le pli. Le programme de l’épreuve est lui aussi très intéressant avec notamment un nouveau parcours pour la grande course. Les premiers milles promettent d’être assez stratégiques avec l’habituel contournement de l’île de Ré. Même chose, ensuite, pour la descente jusqu’à BXA lors de laquelle il faudra composer au mieux avec les courants, les bancs de sables ou encore les casiers de pêche en particulier le long de l’île d’Oléron. Il y aura ensuite un vrai changement de rythme au milieu du golfe de Gascogne. Au final, ce sera une belle étape off-shore, très complète. On va assister à un très beau match, c’est certain ! »

La finalité de antillesvoile.com est de débattre de Pratiquer la voile aux antilles en toute authenticité en vous donnant la visibilité de tout ce qui est en lien avec ce thème sur le net Ce texte est reconstitué aussi exactement que possible. Si vous projetez d’apporter quelques modifications sur le thème « Pratiquer la voile aux antilles », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre journaliste responsable. Ce dossier autour du sujet « Pratiquer la voile aux antilles » a été trié en ligne par les spécialistes de la rédaction de antillesvoile.com En consultant de manière régulière notre blog vous serez informé des futures parutions.

Voile : un départ de Transat CIC tranquille (mais cela ne va pas durer) pour les marins du Vendée Globe

Les bateaux dimanche au départ de la Transat CIC Vincent Olivaud

Le départ de la célèbre transat anglaise a été donné de Lorient dans des conditions météo légères. Cap vers New York.

Doyenne de la course au large, la Transat anglaise s’est élancée ce dimanche de Lorient, après huit ans d’absence, Covid oblige. Devenue The Transat CIC, ce monument de la voile remporté par les plus grands marins français (Eric Tabarly, Loïck Peyron, Michel Desjoyeaux…) présente un parcours vers New York souvent bien plus musclée que les habituelles transatlantiques atterrissant sur les rivages ensoleillés des Antilles. Et cette édition 2024 ne devrait pas échapper à la règle.

Car après un départ donné au large de Lorient dans des conditions légères (12 à 15 nœuds) et vingt-quatre premières heures annoncées comme plutôt agréables, un premier front viendra muscler le jeu des 48 marins en lice, 33 en monocoques Imoca, 13 en Class40 et 2 en catégorie vintage. « Cela va être assez calme pendant 24 heures avant une première dépression à passer. Ensuite, comme toutes les transats anglaises, les meilleures routes passent par le nord, vers l’Irlande et le Fastnet », confirme Franck Cammas, observateur attentif de cette course qui va permettre à bon nombre de marins d’assurer leur qualification pour le prochain Vendée Globe (départ le 10 novembre).

« Mardi, on aura un choix important à faire pour gérer un petit centre dépressionnaire, ça peut créer pas mal d’écart dans la flotte », a détaillé Charlie Dalin (Macif). « Ça va faire pas mal de boulot avec beaucoup de manœuvres», a ajouté Jérémie Beyou (Charal). « Ce sera comme si on enchaînait des étapes de La Solitaire du Figaro », a conclu Yoann Richomme (Paprec Arkea), les trois hommes étant clairement installés dans le clan des favoris.

À l’image de Clarisse Crémer, d’autres viseront avant tout la ligne d’arrivée à New York puis lors de la transat retour vers la France, pour assurer leur place au départ du prochain tour du monde en solo, quitte à mettre (relativement) entre parenthèses leur niveau de performance, histoire d’éviter une casse mécanique rédhibitoire. « Je n’ai qu’un objectif : terminer les deux courses, a ainsi confié Clarisse Crémer (L’Occitane) cette semaine au Figaro. Pour être enfin sélectionnée pour le Vendée Globe. Je ne pense qu’à ça. À la limite, je ne vais pas regarder la position des autres concurrents. Du coup, on a remis nos vieux foils pour préserver les plus récents pour le Vendée Globe. Donc j’aurais un déficit de vitesse au près, je l’assume, même si je sais que cela va être difficile à vivre. » Rien de comparable non plus avec les accusations de tricherie dont elle est sortie innocentée cet hiver.

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Voile : un départ tranquille (mais cela ne va pas durer) pour les Imoca et les Class40 de la Transat CIC

Les bateaux dimanche au départ de la Transat CIC Vincent Olivaud

Le départ de la célèbre transat anglaise a été donné de Lorient dans des conditions météo légères. Cap vers New York.

Doyenne de la course au large, la Transat anglaise s’est élancée ce dimanche de Lorient, après huit ans d’absence, Covid oblige. Devenue The Transat CIC, ce monument de la voile remporté par les plus grands marins français (Peyron, Desjoyeaux…) présente un parcours vers New York souvent bien plus musclée que les habituelles transatlantiques atterrissant sur les rivages ensoleillés des Antilles. Et cette édition 2024 ne devrait pas échapper à la règle.

Car après un départ donné au large de Lorient dans des conditions légères (12 à 15 nœuds) et vingt-quatre premières heures annoncées comme plutôt agréables, un premier front viendra muscler le jeu des 48 marins en lice, 33 en monocoques Imoca, 13 en Class40 et 2 en catégorie vintage. « Cela va être assez calme pendant 24 heures avant une première dépression à passer. Ensuite, comme toutes les transats anglaises, les meilleures routes passent par le nord, vers l’Irlande et le Fastnet », confirme Franck Cammas, observateur attentif de cette course qui va permettre à bon nombre de marins d’assurer leur qualification pour le prochain Vendée Globe (départ le 10 novembre).

« Mardi, on aura un choix important à faire pour gérer un petit centre dépressionnaire, ça peut créer pas mal d’écart dans la flotte », a détaillé Charlie Dalin (Macif). « Ça va faire pas mal de boulot avec beaucoup de manœuvres», a ajouté Jérémie Beyou (Charal). « Ce sera comme si on enchaînait des étapes de La Solitaire du Figaro », a conclu Yoann Richomme (Paprec Arkea), les trois hommes étant clairement installés dans le clan des favoris.

À l’image de Clarisse Crémer, d’autres viseront avant tout la ligne d’arrivée à New York puis lors de la transat retour vers la France, pour assurer leur place au départ du prochain tour du monde en solo, quitte à mettre (relativement) entre parenthèses leur niveau de performance, histoire d’éviter une casse mécanique rédhibitoire. « Je n’ai qu’un objectif : terminer les deux courses, a ainsi confié Clarisse Crémer (L’Occitane) cette semaine au Figaro. Pour être enfin sélectionnée pour le Vendée Globe. Je ne pense qu’à ça. À la limite, je ne vais pas regarder la position des autres concurrents. Du coup, on a remis nos vieux foils pour préserver les plus récents pour le Vendée Globe. Donc j’aurais un déficit de vitesse au près, je l’assume, même si je sais que cela va être difficile à vivre. » Rien de comparable non plus avec les accusations de tricherie dont elle est sortie innocentée cet hiver.

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Voile : La Transat anglaise fait son grand retour après huit années d’absence

Marie Mahé, Media365 : publié le dimanche 28 avril 2024 à 13h20

Ce dimanche a lieu le départ de The Transat, à Lorient. La Transat anglaise renaît de ses cendres, après huit années d’absence.

Une mythique course de voile fait son grand retour. En effet, après un total de huit très longues années d’absence, la Transat anglaise, considérée comme étant la mère de toutes les courses de voile, renaît de ses cendres. En cette année 2024, cette toute nouvelle édition se déroulera pendant une durée de moins de douze jours, contre 40 au moment de sa création. Le départ est prévu pour ce dimanche 28 avril, du côté de Lorient. Les différents concurrents prendront ensuite la direction de New York. Cette flotte sera constituée de 33 monocoques IMOCA, qui ont participé au Vendée Globe. Sans oublier treize monocoques plus petits et faisant partie de la Class40. Depuis 2016, aucune nouvelle édition de la Transat anglaise n’avait eu lieu. Cette année, il ne faudra plus dire « Transat anglaise », mais The Transat. Cette course oblige les différents monocoques à prendre la direction de l’océan par le nord.

Gabart est le tenant du titre

Cette particularité distingue cette épreuve d’autres courses transatlantiques de voile, comme, par exemple, la Route du Rhum, qui file vers les Antilles et le soleil. Cette prestigieuse épreuve a été créée lors de l’année 1960. A cette époque, quelques courageux marins cherchaient un défi à se lancer et ont décidé de créer cette toute première course en solitaire, ce qui avait suscité de virulentes réactions, à cette époque. D’ailleurs, en 1960, seuls cinq bateaux avaient pris part à la toute première édition de cette Transat anglaise. Il n’a ensuite pas fallu attendre bien longtemps pour que le nombre de participants augmente sensiblement et que les plus grandes légendes de cette discipline y prennent part et s’y imposent. Cette Transat a d’ailleurs déjà eu l’occasion de sourire à la France. Par exemple, Loïck Peyron s’est imposé à trois reprises. Alain Colas a également gagné, tout comme Eric Tabarly, deux fois (1964, 1976). En 2016, le dernier vainqueur a été François Gabart.

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Roxanne Bouchard, romancière québécoise en amour avec les pêcheurs

Roxanne Bouchard aime écumer les quais de Gaspésie, immense péninsule du bout du Québec, baignée par la mer et le fleuve Saint-Laurent. Peu importe si, comme le dit un de ses personnages, « Traîner sur les quais, ça revient un peu à courtiser les pêcheurs. » Les anecdotes qu’elle recueille servent à donner à ses romans un fort accent de vérité, baigné par le vent du large et l’atmosphère salée.

Nature et rieuse, la romancière de 51 ans ne doit pas avoir beaucoup de mal à susciter les confidences qui irriguent Nous étions le sel de la mer et La mariée de corail , récit des enquêtes de son héros, l’inspecteur Moralès. D’autant qu’elle n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis des moteurs et les filets de pêche, elle qui a su apprivoiser un milieu dont elle ne faisait pas partie.

Des cours de mécanique diesel

Native de Saint-Jérôme, dans la région des Laurentides, Roxanne Bouchard vit à Joliette (70 km de Montréal), où elle a passé une partie de sa jeunesse. Elle y enseigne la création littéraire en Cégep, établissement-sas entre le lycée et l’université. Elle est arrivée au monde de la mer par une déception amoureuse, en 2006. À l’époque, elle se sépare d’un musicien du groupe folk Les charbonniers de l’enfer. « Toutes mes vacances, j’embarquais dans leur autobus. Je me suis demandé ce que j’allais faire désormais. Comme j’en avais toujours eu envie, j’ai acheté un cours de voile sur le Saint-Laurent. Il faisait froid, il a plu, j’ai adoré. C’est comme ça qu’a commencé mon histoire d’amour.»

Pendant des années, elle navigue vers les Antilles ou la Gaspésie. « Je proposais mes services. J’étais prête à faire n’importe quoi pourvu que j’apprenne. J’ai embarqué avec plein de gens.» Elle prend même des cours de mécanique diesel.

Au fil du temps, elle découvre la Gaspésie, pays de pêcheurs, très touristique l’été. « Quand tu visites un pays par la mer, tu as un autre œil. Il y a tout un réseau de marins qui s’entraident.Les Gaspésiens, descendants d’Acadiens mêlés à des Anglophones venus de Jersey et des Amérindiens sont très accueillants. » Parfois, elle embarque pour la pêche au homard, au crabe des neiges, collectant ainsi des «histoires de mer.»

C’est à partir de là qu’elle imagine Nous étions le sel de la mer , prix Compagnie des pêches au festival Étonnants Voyageurs 2023, puis La mariée de corail, qui vient de sortir en France. Celui-ci s’ouvre par la mort en mer de l’une des rares patronnes de homardiers, à la fois jalousée et admirée. L’occasion, à travers les figures de pêcheurs bruts de décoffrage, les chicanes d’un monde clos, les conflits autour des moratoires ou des zones de pêche, d’une plongée haute en couleur et en suspense dans un milieu qui est aussi très misogyne. « La mer, ce sont des métiers d’hommes. J’aime m’installer dans un monde apparemment macho. En même temps, j’ai été bien accueillie dans leurs confidences. »

Elle n’idéalise rien, mais ce microcosme lui offre « une toile de fond extraordinaire ». « J’adore qu’on m’en mette plein la vue avec des histoires ! Par exemple, l’anecdote que je raconte, sur ce bateau qui prend feu et termine en feu d’artifice, parce que toutes les fusées de détresse ont explosé. » Elle sourit en se remémorant les pêcheurs qui accusent les Amérindiens de mettre leurs trappes à homards dans leurs spots de pêche, « Et vice-versa ! » Ses livres sont écrits dans une langue savoureuse, un parler québécois qu’elle adore, « un français littéraire avec une rythmique jazz blues américaine. »

Au défi d’écrire un roman

Arrivée par les chemins de traverse en Gaspésie, la romancière déroule un parcours guidé par le hasard. Fille d’une enseignante et d’un contremaître qui ont bifurqué pour ouvrir un foyer pour handicapés, « Nous étions 14 à la maison ! », elle a opté pour des études de littérature mais ne se voyait pas artiste. « C’est mon correspondant belge, Xavier Percy, qui est devenu acteur, qui m’a mise au défi d’écrire un roman ! » Ce sera Whisky et Paraboles, l’histoire d’une jeune femme partie se ressourcer au fond des bois. Un coup de maître qui obtient un prix important, le prix Robert Cliche, en 2005.

D’autres romans suivront, jusqu’à une étape décisive. En 2004, elle avait entamé une correspondance avec un soldat canadien en Afghanistan, fan de son ami musicien. « Nous lui avions dit que nous étions antimilitaristes. Lui m’a répondu qu’il était en train de protéger une école dont l’enseignante avait été décapitée… » En terrain miné, publication de leur correspondance, lui ouvrira les portes du monde militaire et débouchera sur un recueil de récits de guerre, Cinq balles dans la tête.

Aujourd’hui, Roxanne Bouchard enseigne moins et travaille à des adaptations théâtrales. Elle s’est acheté un camping-car, ne navigue plus et préfère randonner en montagne avec son amoureux, un ancien thanatologue. Mais elle poursuit la série des Moralès et arpente toujours les ports de Gaspésie, où elle garde de nombreux amis.

La mariée de corail, L’Aube noire, 449 pages, 21,90 €.

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Voile : la mythique Transat anglaise de retour après huit ans d’absence

Créée en 1960, la nouvelle édition de la « Transat » durera moins de 12 jours. Départ dimanche de Lorient, direction New York.

Radio France

Publié le 28/04/2024 09:37

Temps de lecture : 1 min

Loïck Peyron, triple vainqueur de la Transat anglaise. (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)

Elle est considérée comme la mère de toutes les courses à la voile, mais depuis 2016, elle avait disparu du paysage. Voici donc sa renaissance sous un autre nom : The Transat, avec un départ prévu dimanche 28 avril de Lorient, direction New-York pour 33 monocoques IMOCA (ceux qui font le Vendée Globe) et 13 monocoques plus petits de la Class40, avec une particularité par rapport à d’autres transatlantiques : il faut affronter l’océan par le nord. 

À la fin des années 50, une poignée de marins intrépides cherchaient un défi à la hauteur de leurs envies les plus folles et ont donné naissance à la première course en solitaire, jugée insensée par beaucoup. La première édition en 1960 n’avait d’ailleurs réuni que cinq bateaux. Mais en quelques années, elle a attiré les plus grands et a vu s’imposer des légendes : Alain Colas, Loïck Peyron à trois reprises et Éric Tabarly, qui l’a gagné deux fois, en 1964 et en 1976, ce qui lui a valu de descendre les Champs-Elysées après avoir affronté des conditions en mer dantesques. 

Là où les autres transats créées plus tard, comme la Route du Rhum, filent vers le soleil aux Antilles, les concurrents de la Transat anglaise filent dans l’Atlantique nord. Un parcours usant, comme le racontait François Gabart, le dernier vainqueur, en 2016. « C’est unique, parce que traverser l’Atlantique, ce n’est pas rien, c’est un exercice en soi qui n’est pas anodin et que je ne ferai pas 50 000 fois dans ma vie non plus. »

Là où en 1960, les pionniers mettaient 40 jours à rejoindre l’Amérique, les marins de 2024 mettront sans doute moins de 12 jours en monocoque. 

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L’info de l’histoire : le « Belem », du commerce transatlantique au transport de la flamme olympique

L’actualité remise en perspective chaque samedi, grâce à l’historien Fabrice d’Almeida.

Radio France

Publié le 27/04/2024 17:33 Mis à jour le 27/04/2024 17:41

Temps de lecture : 5 min

Le "Belem" au large de la Normandie en juillet 2003 (MARCEL MOCHET / AFP)

La flamme olympique a été chargée sur le Belem, un navire devenu véritable monument d’histoire. Lancé en 1896, il devait servir au commerce du cacao. Coque en acier, associée à du bois : un trois-mâts sorti des chantiers navals de Nantes, qui est aujourd’hui encore son port d’attache. Le Belem, fin comme un oiseau de 58 m de long, a commencé par naviguer entre les Antilles, le Brésil et la France. 33 campagnes transatlantiques jusqu’en 1914.

Mais dès son premier voyage, alors qu’il transporte des mules, un coup de vent et une forte houle écrasent les bêtes les unes sur les autres. Puis un incendie achève les survivantes ! Mais la coque tient. Après réparation, il repart. Six ans plus tard, en 1902, nouveau miracle. Le navire fait escale à Saint-Pierre en Martinique, le port alors le plus actif de l’île. Pas de chance, il est plein. Le navire doit mouiller plus loin, au large. Nous sommes le 8 mai 1902. La Montagne Pelée gronde puis explose. Saint-Pierre est rasée. Tout est détruit par la nuée ardente, y compris les bateaux qui se trouvaient dans le port, perdus avec leur équipage et les habitants qui avaient espéré y trouver refuge. Mais le Belem est indemne. Il était resté suffisamment loin de la côte. Il reçoit des cendres et des poussières de chabons, dont des restes sont encore conservés à bord.

Malgré ce miracle, ce bateau à voile semble voué à la remise. N’est-il pas dépassé par la marine à moteur ? Un homme d’affaires le rachète. Le duc de Westminster, l’homme le plus riche d’Angleterre, dit-on. Il en fait un yacht. Puis c’est un riche irlandais, sir Guinness, qui le reprend en 1921. Et le garde jusqu’en 1949, sous le nom de Fantôme II. En 1951, après la mort de Guinness, le vaisseau est racheté par le vicomte Italien Vittorio Cini. Il le rebaptise Giorgio Cini. Le navire sert d’école de navigation pour des enfants désargentés. Il devient ensuite navire école des carabiniers… Finalement délaissé, de nouveau, son gréement complexe est remarqué en 1979 par un médecin français, le Dr Luc-Oliver Gosse. C’est lui qui réussit tout un montage pour le faire revenir en France.

Remorqué d’abord vers Brest. Le Belem est restauré, bientôt classé monument historique, en 1984, afin que l’on puisse financer son sauvetage. Et il devient la passion des amateurs de voile. On parle même de la « fièvre Belem »… Parmi les amateurs, un jeune homme qui y fait son service militaire et y revient comme matelot avant de gravir les échelons. Il s’appelle Jean Alain Morzadec et finit par devenir capitaine du trois-mâts, dont il garde les commandes jusqu’en 2016. Le bateau est un lieu de formation à la voile, une qui a ses fidèles de tous les âges. Il fait l’événement quand il entre dans un port. Après Morzadec, ce sont les commandant Gibet, Thirion et Combot qui ont la charge de ce voilier géant.

Aymeric Gibet a expliqué que la flamme sera veillée par ses porteurs à bord. L’équipage du Belem a l’expérience des belles responsabilités. Ce nouveau défi apporte une autre lumière à son histoire, celle des valeurs de l’olympisme, pas si éloignées de celles des gens de mer, dont ce vaisseau est devenu au fil du temps le reflet. Nul doute que tous rempliront historiquement leur mission.

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Santé : à Marseille, des appâts pour capturer les moustiques-tigres sur le site olympique

Alors qu’un nombre record de cas importés de dengue a été enregistré depuis le début de l’année, la ville de Marseille a décidé de mettre en place des pièges pour les moustiques-tigres sur le site olympique de la marina.

Radio France

Publié le 27/04/2024 13:46

Temps de lecture : 2 min

Les autorités sanitaires craignent une épidémie de dengue pendant les Jeux Olympiques en raison d'une possible prolifération du moustique-tigre. (CDC / BSIP)

À trois mois des jeux olympiques, comment éviter que le moustique-tigre ne vienne gâcher la fête ? L’insecte, qui se propage désormais partout en France, véhicule des maladies comme la dengue. 45 cas autochtones de cette maladie, transmise par le moustique-tigre, ont été recensés l’an dernier dans l’Hexagone selon Santé Publique France.

Près de 1 700 cas ont par ailleurs été importés en métropole depuis le 1er janvier d’après la direction générale de la Santé. Alors pour protéger les athlètes et les spectateurs pendant les JO, la ville de Marseille a fait installer des pièges sur le site de la marina olympique, où se dérouleront les épreuves de voile.

Installation d'un piège à moustiques-tigres aux abords de la marina olympique à Marseille (Bouches-du-Rhône). Avril 2024 (MATHILDE VINCENEUX / RADIO FRANCE) Installation d'un piège à moustiques-tigres aux abords de la marina olympique à Marseille (Bouches-du-Rhône). Avril 2024 (MATHILDE VINCENEUX / RADIO FRANCE)

Ces pièges sont glissés à l’intérieur de grandes boîtes métalliques perforées. 15 pièges au total, répartis sur une surface d’un hectare. « Les pièges sont protégés dans des caissons pour éviter tout risque de vandalisme ou d’accident. Ils fonctionnent sur des panneaux solaires et à l’intérieur on a le piège relié à une bouteille de CO2. Ce sont des pièges qui vont reproduire les odeurs du corps humain pour attirer le moustique et le capturer », détaille Antoine Cohen, responsable technique pour Biogents, la société qui a remporté l’appel d’offres de la mairie de Marseille pour protéger la marina olympique.

« Naturellement notre corps dégage de très nombreuses odeurs : acide lactique, caproic… Certains de ces acides vont être tracés par le moustique pour nous retrouver l’acide lactique en particulier, comme une piste odorante qu’on laisse derrière nous », précise l’expert. Il n’y a donc pas d’insecticide dans ces pièges, seulement des odeurs.

En capturant les moustiques tigres, la mairie espère limiter le risque de transmission de maladie alors que les JO vont attirer des visiteurs venus des quatre coins du monde. Le moustique-tigre pourrait piquer un visiteur déjà malade, puis en contaminer plusieurs autres en transportant le chikungunya, le zika ou encore la dengue.

« La dengue cette année est particulièrement préoccupante, il y a une épidémie importante en Amérique du Sud et dans les Antilles », explique Grégory L’Ambert, entomologiste médicale, à l’EID, l’entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen. D’après lui, les pièges sont une solution contre la prolifération des moustiques-tigres, mais ne suffisent pas.

« Même si on a un réseau de pièges bien installés, on ne peut pas garantir l’absence totale de risque de transmission locale. Les moustiques sont capables de se multiplier par 200 tous les 15 jours. Si on veut s’en protéger, la première des choses à faire c’est de limiter leur prolifération. »

Grégory L’Ambert, entomologiste médical

à franceinfo

Pour cela, il faut une mobilisation de chacun pour éviter l’eau stagnante dans les jardins, sur les balcons ou dans la rue. Quelques millimètres suffisent pour que les moustiques tigres s’y développent, et des larves sont déjà présentes à cette période.
 

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De la Grèce vers la France, le voilier Belem emmène la flamme olympique

Larguez les amarres ! La flamme olympique a commencé, samedi 27 avril, sa traversée méditerranéenne. Le trois-mâts Belem a quitté le port du Pirée, près d’Athènes, pour rejoindre la France, avec à son bord le feu sacré attendu pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Le voilier doit arriver le 8 mai à Marseille, où débutera ensuite le relais de la flamme à travers l’Hexagone, jusqu’à la cérémonie d’ouverture des Jeux le 26 juillet.

« C’est une si grande émotion », a déclaré à cette occasion Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JOP, qui avait reçu symboliquement la flamme la veille à Athènes, des mains du président du comité olympique hellénique Spyros Capralos. « Maintenant, nous allons (la) ramener en France avec ce bateau, le Belem, qui date lui aussi de 1896 », année des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, « quelle fantastique coïncidence ! » a-t-il ajouté.

Un fleuron de la marine à voile

La France a fait le choix d’une expédition aussi médiatique que pittoresque et élégante, en faisant voguer le symbole olympique jusqu’à la France par le Belem, fleuron de la marine à voile de la fin du XIXe siècle et dernier trois-mâts barque français à coque acier. Construit en 1896, le Belem est à l’origine un navire commercial appartenant à la flotte Crouan, armateurs nantais. Il tire son nom du port du Brésil où les Crouan ont fondé au début du XIXe siècle un comptoir commercial. Le Belem a ainsi effectué trente-trois campagnes transatlantiques, rapportant du Brésil du cacao pour les chocolateries Meunier, et des Antilles du rhum et du sucre.

Au cours de sa longue histoire, le navire a connu bien des aventures. En 1914, il est racheté, par le duc de Westminster qui le transforme en yacht de plaisance. En 1921, le brasseur irlandais Sir Arthur Guinness en fait l’acquisition et effectue ensuite le tour du monde à bord du navire, rebaptisé Fantôme.

Classé monument historique en 1984

Aujourd’hui, le Belem est l’un des plus anciens trois-mâts d’Europe. Classé monument historique en 1984 lors de son retour en France, il est devenu un navire-école civil. Appartenant depuis 1980 à la fondation Belem, il accueille scolaires et curieux lors de visites patrimoniales à quai, mais aussi des participants souhaitant découvrir la navigation à bord d’un grand voilier du XIXe siècle. Chaque année, le célèbre trois-mâts prend ainsi la mer plusieurs mois en Europe, sous autorisation du ministère de la Culture par l’intermédiaire de son service déconcentré, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) des Pays de la Loire.

Une restauration délicate

Pour transporter la flamme olympique dans les meilleures conditions et apparaître aux caméras du monde entier sous son plus beau jour, le Belem a connu une importante campagne de restauration durant l’hivernage 2022-2023. Sur le plan technique, le navire se distingue par sa coque en métal riveté qui devait garantir la solidité, la rapidité et la maniabilité du bateau. La cale, qui était principalement d’origine mais en très mauvais état, a été remplacée. L’opération, très délicate, a consisté à ouvrir la coque pour en extraire l’ancien bloc-cale métallique et y insérer le nouveau. Ces travaux de grande envergure, ont été réalisés dans les chantiers navals de Saint-Nazaire par le groupe Eiffage Énergie Systèmes sous le contrôle scientifique et technique de la Drac. D’un coût de 1,7 million d’euros (hors taxe), ils ont été subventionnés à 40 % par l’État.

Pour le célèbre trois-mâts, la traversée de la flamme olympique est une aventure sans précédent, qui devrait augmenter sa notoriété déjà grande. Avant d’entrer dans le Vieux-Port de Marseille, le Belem paradera dans la rade de la cité phocéenne, accompagné de 1 024 bateaux. Des animations sont prévues sur terre et en mer toute la journée. Avis aux moussaillons et pour la visite virtuelle, c’est par ici !

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Il était une fois le Belem : la folle histoire du voilier mythique qui transporte la flamme olympique des JO Paris 2024

Le Belem, on a tous l’impression de le connaître. La star des voiliers a déjà paradé lors du jubilé de diamant de la Reine d’Angleterre en 2012 et participé à tous les grands rassemblements nautiques dans le monde. Il a fait l’objet de tant de reportages et de livres, et on l’a si souvent admiré dans la région, à La Rochelle, Arcachon, Bayonne et, bien sûr, Bordeaux, lors de la Fête du vin ou du Fleuve, ou de l’inauguration du pont Chaban-Delmas, en 2013. C’est aussi dans le port de la Lune qu’il a passé en 2016-217 cinq mois d’hivernage, au lieu de Nantes, son port d’attache, pour la première fois de son histoire. Certains ont même eu la chance de le visiter, voire de naviguer à son bord ! Mais savez-vous vraiment tout de ce fantastique témoin de trois siècles de notre histoire ?

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Un cargo d’acier

Le Belem au XIXe siècle.
Le Belem au XIXe siècle.

Fondation Belem

Né aux chantiers Dubigeon de Nantes, en 1896, à la fin de la grande époque de la marine marchande à voile, le Belem fête cette année ses 128 ans, tout comme la première édition des Jeux olympiques modernes. Le cargo est destiné au commerce du cacao, notamment pour le chocolatier Menier, entre la France et le Brésil, et notamment le port de Belem, d’où il tire son nom. L’armateur Fernand Crouan, qui a passé commande du trois-mâts, avait bien spécifié : « Ce n’est pas parce que je transporte du cacao pour M. Menier qu’il faut me faire un bateau en feuille d’étain. Le « Belem », je le veux plus solide que le « Noisiel » – du nom d’une usine Menier – le prototype que vous m’aviez déjà construit avec une coque d’acier » (1). Il a été obéi au doigt et à l’œil par ses constructeurs. Ce qui explique aussi sa remarquable longévité.

> Retrouvez sur notre site tous nos articles sur les Jeux olympiques Paris 2024

Il prend feu lors de sa première traversée

Placé sous le commandement du capitaine Lemerle, dit « le Merle noir » en raison de son caractère ombrageux, il s’élance pour sa première expédition outre-atlantique de la cité des ducs de Bretagne, en juillet 1896, pour rallier les Amériques, les cales lestées de pierres. Après 50 jours de mer, il arrive en Amérique du Sud, à Montevideo, la capitale uruguayenne, où il charge 121 mules destinées à tracter les tramways brésiliens. La seconde étape du voyage n’est pas de tout repos, mais l’arrivée à Belem tourne carrément au drame : le feu prend dans la cale. L’incendie est maîtrisé mais les dégâts sont énormes. Il faut jeter les cadavres calcinés des animaux et quand le voilier reprend la mer pour Nantes, où il accostera six mois après son départ, c’est sans le précieux cacao qu’il aurait dû transporter, et il devra retourner au chantier-naval pour de grosses réparations.

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Trente-trois expéditions… et quelques grandes frayeurs

La traversée inaugurale du Belem est un désastre, mais sa carrière ne fait que commencer. Le deuxième voyage, avec un deuxième capitaine mais toujours avec un chargement de mulets, se déroule sans incident notable.. sauf qu’une révolution compromet le débarquement ! Ce n’est qu’à la troisième expédition – et avec un troisième capitaine – que le « Belem » rapportera enfin du cacao. Il continuera ensuite régulièrement son trafic de grains et d’animaux contre du cacao et des épices. Quand il prend sa retraite, en 1914, cet » Antillais » aura traversé trente-trois fois l’Atlantique.

Il réchappe à l’éruption de la montagne Pelée

Saint-Pierre, le Petit Paris des Antilles, avant 1902.
Saint-Pierre, le Petit Paris des Antilles, avant 1902.

Wikimedia Commons.

Durant sa carrière, entre autres aléas, le Belem a aussi connu les faillites en série de ses armateurs et quelques grandes frayeurs. Comme en 1902, à la Martinique. Le volcan qui surplombe la ville de Saint-Pierre s’est réveillé en février. Dans la nuit du 4 au 5 mai, il entre en éruption. Le 8 mai, c’est la catastrophe. La montagne Pelée explose, une nuée ardente partie du sommet du volcan détruit complètement la capitale économique et culturelle de la Martinique, tuant ses trente mille habitants. Le port et ses bateaux sont entièrement détruits. Sauf le Belem, qui échappe miraculeusement, avec son équipage, à l’anéantissement. En arrivant à Saint-Pierre, le voilier avait trouvé son poste d’accostage déjà occupé. Il avait fait alors le tour de l’île pour jeter l’ancre, ailleurs, dans l’anse Robert.

Yacht de luxe en Angleterre

Après trente-deux expéditions au commerce, durant lesquelles il aura aussi chargé du charbon à Cardiff pour les Antilles, transporté des phosphates et ravitaillé le bagne de Cayenne, le trois-mâts, victime de la concurrence de la vapeur, tout comme les clippers qui transportaient le thé, est vendu au duc de Westminster en février 1914. Le duc l’équipe de deux moteurs Bollinders, surélève la dunette et aménage de somptueux appartements à l’intérieur. Cinquante personnes servent à bord du « Belem » qui, devenu yacht de luxe, paradera jusqu’en 1922.

Le petit roof.
Le petit roof.

Fondation Belem

Une autre grande fortune britannique le repère. Arthur Ernest Guiness, l’héritier de la célèbre brasserie irlandaise, rachète le voilier au duc et le rebaptise « Fantôme II ». Avec la famille de son nouveau propriétaire, l’ex Belem fera le tour du monde, avant de trouver refuge en 1939, dans la rade de Cowes sur l’île de Wight. Durant la Seconde Guerre mondiale, le bateau sert de QG aux Forces navales françaises libres. En 1942, ce « miraculé » qui a décidément la baraka réchappe aux bombes allemandes. Quand Guiness décède, en 1949, sa fille met en vente le navire.

Arthur Ernest Guiness.
Arthur Ernest Guiness.

Fondation Belem

Navire-école à Venise, sous pavillon italien

Tombé dans l’oubli, le trois-mâts est sauvé par Vittorio Cini, un aristocrate italien, qui l’achète en 1952 et le rebaptise Giorgio Cini, du nom de son fils décédé accidentellement. Gréé en trois-mâts goélette pour y accueillir avec une discipline militaire les élèves méritants de l’école de la fondation du comte, et notamment les orphelins, le Belem entame une reconversion de navire-école, . Amarré à Venise, face à la place Saint-Marc, il naviguera pendant treize ans dans l’Adriatique et accueillera à son bord des millieres de jeunes, avant d’être une fois de plus abandonné, en 1965, cette fois-ci dans la lagune de Venise, car jugé trop vétuste.

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Le Belem retrouve son pavillon de naissance

Le Giorgio Cini est mis en vente fin 1977. Le docteur Gosse, un médecin grenoblois passionné de voiliers anciens qui avait découvert au hasard d’un congrès à Venise la véritable identité du vieux trois-mâts amarré face à la place Saint-Marc, va faire des pieds et des mains pour que le Belem retrouve son nom et sa patrie d’origine. Les médias s’en mêlent, notamment la fameuse émission télévisée Thalassa, qui consacre en septembre 1978 un sujet au navire nantais. Sous l’impulsion d’un banquier, Jérôme Pichard, le bateau est racheté en 1979 par l’Union des Caisses d’épargne de France. Le 15 août 1979, le trois-mâts fait ses adieux à la Sérénissime, avant de rentrer triomphalement le 17 septembre en rade de Brest, escorté par la Marine nationale, qui le prend en charge et envisage de s’en servir comme support de formation.

Classé « Monument historique »

Le Belem à Paris, au pied de la tour Eiffel.
Le Belem à Paris, au pied de la tour Eiffel.

Fondation Belem

Après avoir battu pavillon anglais puis italien, le navire, qui a désormais accédé au statut de bijou patrimonial national, est démâté pour remonter la Seine, afin d’être restauré à Paris, quai de Suffren, au pied de la tour Eiffel, grâce au soutien de la Caisse d’Epargne et avec l’aide de l’État. Durant toute la durée du chantier, ouvert au grand public, un petit musée aménagé dans l’entrepont verra défiler près d’un demi-million de visiteurs. Après quatre ans de travaux qui ont redonné au trois-mâts quasiment son lustre et son état d’origine, il est classé « Monument historique navigant », en 1984. En 1986, accueilli par une foule en délire, le Belem retrouve Nantes, sa ville qui l’a vu naître.

Navire-école de prestige ouvert à tous

Confié à la Fondation Belem en 1981, le trois-mâts garde sa vocation de navire-école, militaire d’abord. Il sillonne les mers et océans enchaînant les parades nautiques et représentant la France aux quatre coins du globe. En 1986, ll participe aux fêtes de centenaire de la statue de la Liberté. En 1996, pour son propre centenaire, il se fait navire-école civil ouvert à tous. Fin mai, il arrive ainsi à Bordeaux de Bayonne sous le commandement du capitaine Parri avec une quarantaine d’amateurs qui ont appris à manier la barre, à gréer les 1 200 mètres carrés des vingt et une voiles. En 2008, il participe au 400e anniversaire de la ville de Québec puis au jubilé de Diamant de la Reine Elizabeth II en 2012. Cette année-là, il s’invite déjà aux Jeux olympiques, à Londres. En 2019, il est au cœur de l’Armada de Rouen.

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Le Belem à l’heure des Jeux olympiques

Grâce à un équipage mixte de 16 marins professionnels issus de la marine marchande, le Belem embarque désormais jusqu’à 48 stagiaires par expédition, soit quelque deux mille stagiaires chaque année. Aymeric Gibet, le capitaine actuel du navire, encadre la vingtaine de jeunes en réinsertion qui partent le 28 avril du port du Pirée, en Grèce, pour traverser la Méditerranée avec la flamme olympique. L’entrée du trois-mâts dans le vieux-port de Marseille se fera le 8 mai. Le début d’un long périple pour la flamme qui prendra les routes françaises avant d’arriver à Paris le 26 juillet 2024, jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.

(1) L’histoire du « Belem » est relatée dans le livre de Daniel Hillion (Ed. de l’Épargne) et dans celui de Philp Plisson, qui a réalisé de merveilleuses photos du « Belem ». et dans le hors-série de Sud Ouest, réalisé en collaboration avec le Chasse-marée, « Les cinq vies du Belem ». 9,9 euros.

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