Le départ de la célèbre transat anglaise a été donné de Lorient dans des conditions météo légères. Cap vers New York.
Doyenne de la course au large, la Transat anglaise s’est élancée ce dimanche de Lorient, après huit ans d’absence, Covid oblige. Devenue The Transat CIC, ce monument de la voile remporté par les plus grands marins français (Eric Tabarly, Loïck Peyron, Michel Desjoyeaux…) présente un parcours vers New York souvent bien plus musclée que les habituelles transatlantiques atterrissant sur les rivages ensoleillés des Antilles. Et cette édition 2024 ne devrait pas échapper à la règle.
Car après un départ donné au large de Lorient dans des conditions légères (12 à 15 nœuds) et vingt-quatre premières heures annoncées comme plutôt agréables, un premier front viendra muscler le jeu des 48 marins en lice, 33 en monocoques Imoca, 13 en Class40 et 2 en catégorie vintage. « Cela va être assez calme pendant 24 heures avant une première dépression à passer. Ensuite, comme toutes les transats anglaises, les meilleures routes passent par le nord, vers l’Irlande et le Fastnet », confirme Franck Cammas, observateur attentif de cette course qui va permettre à bon nombre de marins d’assurer leur qualification pour le prochain Vendée Globe (départ le 10 novembre).
« Mardi, on aura un choix important à faire pour gérer un petit centre dépressionnaire, ça peut créer pas mal d’écart dans la flotte », a détaillé Charlie Dalin (Macif). « Ça va faire pas mal de boulot avec beaucoup de manœuvres», a ajouté Jérémie Beyou (Charal). « Ce sera comme si on enchaînait des étapes de La Solitaire du Figaro », a conclu Yoann Richomme (Paprec Arkea), les trois hommes étant clairement installés dans le clan des favoris.
À l’image de Clarisse Crémer, d’autres viseront avant tout la ligne d’arrivée à New York puis lors de la transat retour vers la France, pour assurer leur place au départ du prochain tour du monde en solo, quitte à mettre (relativement) entre parenthèses leur niveau de performance, histoire d’éviter une casse mécanique rédhibitoire. « Je n’ai qu’un objectif : terminer les deux courses, a ainsi confié Clarisse Crémer (L’Occitane) cette semaine au Figaro. Pour être enfin sélectionnée pour le Vendée Globe. Je ne pense qu’à ça. À la limite, je ne vais pas regarder la position des autres concurrents. Du coup, on a remis nos vieux foils pour préserver les plus récents pour le Vendée Globe. Donc j’aurais un déficit de vitesse au près, je l’assume, même si je sais que cela va être difficile à vivre. » Rien de comparable non plus avec les accusations de tricherie dont elle est sortie innocentée cet hiver.
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