Alors qu’un nombre record de cas importés de dengue a été enregistré depuis le début de l’année, la ville de Marseille a décidé de mettre en place des pièges pour les moustiques-tigres sur le site olympique de la marina.
Publié le 27/04/2024 13:46
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À trois mois des jeux olympiques, comment éviter que le moustique-tigre ne vienne gâcher la fête ? L’insecte, qui se propage désormais partout en France, véhicule des maladies comme la dengue. 45 cas autochtones de cette maladie, transmise par le moustique-tigre, ont été recensés l’an dernier dans l’Hexagone selon Santé Publique France.
Près de 1 700 cas ont par ailleurs été importés en métropole depuis le 1er janvier d’après la direction générale de la Santé. Alors pour protéger les athlètes et les spectateurs pendant les JO, la ville de Marseille a fait installer des pièges sur le site de la marina olympique, où se dérouleront les épreuves de voile.
Ces pièges sont glissés à l’intérieur de grandes boîtes métalliques perforées. 15 pièges au total, répartis sur une surface d’un hectare. « Les pièges sont protégés dans des caissons pour éviter tout risque de vandalisme ou d’accident. Ils fonctionnent sur des panneaux solaires et à l’intérieur on a le piège relié à une bouteille de CO2. Ce sont des pièges qui vont reproduire les odeurs du corps humain pour attirer le moustique et le capturer », détaille Antoine Cohen, responsable technique pour Biogents, la société qui a remporté l’appel d’offres de la mairie de Marseille pour protéger la marina olympique.
« Naturellement notre corps dégage de très nombreuses odeurs : acide lactique, caproic… Certains de ces acides vont être tracés par le moustique pour nous retrouver l’acide lactique en particulier, comme une piste odorante qu’on laisse derrière nous », précise l’expert. Il n’y a donc pas d’insecticide dans ces pièges, seulement des odeurs.
En capturant les moustiques tigres, la mairie espère limiter le risque de transmission de maladie alors que les JO vont attirer des visiteurs venus des quatre coins du monde. Le moustique-tigre pourrait piquer un visiteur déjà malade, puis en contaminer plusieurs autres en transportant le chikungunya, le zika ou encore la dengue.
« La dengue cette année est particulièrement préoccupante, il y a une épidémie importante en Amérique du Sud et dans les Antilles », explique Grégory L’Ambert, entomologiste médicale, à l’EID, l’entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen. D’après lui, les pièges sont une solution contre la prolifération des moustiques-tigres, mais ne suffisent pas.
« Même si on a un réseau de pièges bien installés, on ne peut pas garantir l’absence totale de risque de transmission locale. Les moustiques sont capables de se multiplier par 200 tous les 15 jours. Si on veut s’en protéger, la première des choses à faire c’est de limiter leur prolifération. »
Grégory L’Ambert, entomologiste médicalà franceinfo
Pour cela, il faut une mobilisation de chacun pour éviter l’eau stagnante dans les jardins, sur les balcons ou dans la rue. Quelques millimètres suffisent pour que les moustiques tigres s’y développent, et des larves sont déjà présentes à cette période.
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