C’est à 11 h, ce mardi 29 avril, que Maël Garnier (Selencia – Cerfrance) prendra le départ aux Sables-d’Olonne de la Solo Maître Coq, 2e épreuve du championnat de France de course au large en solitaire.
Après une saison 2023 « un peu en dessous » de ses attentes, le Briochin (23 ans) est de retour sur le circuit Figaro avec le sourire. Avec aussi plus d’expérience et des ambitions affirmées mais pas forcément affichées.
Maël, qu’avez-vous retenu de la saison 2023 plutôt décevante sur le plan sportif ?
Il y avait des bonnes choses, des bons placements et une bonne vitesse générale. Après, j’avais encore quelques trous et un manque de régularité. J’ai aussi vécu une transat, ma première (en double sur la Transat Paprec), assez longue et pleine d’expériences, qu’elles soient bonnes ou difficiles. Avec le recul, cela a été une très bonne expérience.
En avez-vous tiré des enseignements ?
Humainement, on a commencé à structurer le projet l’an passé et aujourd’hui je suis bien entouré (Antoine Vayer est en charge de l’administratif et du financier, Mathilde Blanchetière de la communication et Simon Kervarrec de la gestion du projet et de la préparation du bateau) parce qu’on s’est posé les bonnes questions.
Après une année 2023 parfois compliquée, Mael Garnier, ici sur la 2e étape de la Solitaire du Figaro l’an dernier, a retrouvé le sourire. Alexis Courcoux
« Il fallait faire une pause »
Et c’est comme ça que vous avez retrouvé le sourire ?
Il fallait que je retrouve du plaisir, de la fraîcheur et l’envie de naviguer, car j’avais vécu une année compliqué, avec un moral en berne. Il fallait faire une pause. Je suis allé aux Antilles prendre des vacances. Et den début d’année avec Simon, on a convoyé de Martinique Endered, un Class40 et on n’a mis que 12 jours et 20 h, avec possiblement un temps record dans ce sens-là. Avec Simon, cela permettait aussi de bien lancer la saison.
Vous avez repris en mars avec la Solo Guy-Cotten. Comment cela s’est-il passé ?
J’ai passé la première bouée en tête, bouclé la première manche à la 2e place, soit mon premier podium en solitaire en Figaro, et au final je finis 8e. C’était chouette et de bon augure pour la suite. Et pourtant, j’ai failli ne pas être au départ de la Solo Maître Coq.
Pour quelles raisons ?
Le 22 mars, lors du Trophée Laura-Vergne, le bateau a talonné à côté de la Teignouse en baie de Quiberon : la quille et le fond de coque étaient touchés. Il est rentré en chantier chez CG Marine à La Trinité-sur-Mer. Personne ne nous attendait à la Maître Coq mais Simon a fait un travail remarquable entre meulage et re-stratification du bateau. Il a travaillé nuit et jour, sept jours sur sept, et pendant un mois il ne s’est accordé que trois jours de repos. C’était un gros défi et en mettant moi aussi un peu les mains dans la pâte, j’ai beaucoup appris de ce chantier.
« Je suis dans une belle dynamique et j’ai retrouvé le sourire »
Quelles sont vos ambitions cette saison ?
Déjà ne pas trop me prendre la tête et retrouver du plaisir sur le circuit, cette année j’ai besoin de rebondir. L’an dernier, trop de sujets me trottaient dans la tête et ce n’était pas forcément productif. J’avais besoin d’en parler et j’ai trouvé les personnes pour. Là, je suis dans une belle dynamique et j’ai retrouvé le sourire.
Le gros morceau d’une saison, c’est la Solitaire du Figaro. L’aborderez-vous avec des ambitions élevées ?
Avant, on va essayer de faire des belles régates qui vont me permettre de me jauger. L’objectif cette année, c’est de me maintenir dans le top 10, de faire quelque chose de propre et de régulier, avec beaucoup de rigueur. Mais je me sens plus fort que l’an dernier (il s’était classé 20e), car même s’il y a eu des périodes compliquées, ça a forgé mon caractère. Je ne peux pas faire de promesse en termes de résultats mais je sais où j’en suis et de quoi le bateau est capable avec un préparateur au top.
Et sur la Solo Maître Coq, visez-vous un podium ?
Disons, avec beaucoup d’humilité, une place dans les dix. Après, si on oublie le côté humble et qu’on joue la vraie perf, je sais que je peux être dans les cinq. Maintenant, il faut se faire plaisir.
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