Un an après le décalage du départ de la Route du Rhum de Saint-Malo, en solitaire, la Transat Jacques-Vabre est perturbée elle aussi par une succession de dépressions (lire ci-dessous), sur la zone de départ puis en milieu de semaine, avec ce que l’on appelle une dépression secondaire barrant tout l’Atlantique, avec plus de 80 km/h de vent et…
Un an après le décalage du départ de la Route du Rhum de Saint-Malo, en solitaire, la Transat Jacques-Vabre est perturbée elle aussi par une succession de dépressions (lire ci-dessous), sur la zone de départ puis en milieu de semaine, avec ce que l’on appelle une dépression secondaire barrant tout l’Atlantique, avec plus de 80 km/h de vent et 13 mètres de houle jeudi.
En quoi le dérèglement climatique est-il responsable de ces perturbations ? « Il ne faut pas confondre météo et climat, même les experts le disent », avertit le skipper Paul Meilhat (« Biotherm »). « Les conditions de ce week-end sur la zone de départ sont complètement normales pour la saison. L’impact du réchauffement et l’arrivée de dépressions plus fortes sur les côtes, il faut regarder sur dix ans, on ne peut pas tirer des leçons de ce qu’il se passe ce week-end. »
Dépressions tardives
Attention, Paul Meilhat est tout sauf un climatosceptique. « Par contre, ce qui n’est pas normal, on en parlait l’année dernière et c’est pire à présent, c’est que l’océan Atlantique est deux degrés plus chaud en surface, ce qui favorise des phénomènes différents de la norme. On a de plus en plus de sargasses (NDLR : algues sur l’arc Antillais, formant de véritables radeaux), des périodes cycloniques, des dépressions tropicales, qui peuvent devenir des cyclones, et qui arrivent de plus en plus tard dans la saison. »
« Je ne suis pas du genre à faire des grandes théories, mais c’est quoi ce bazar ? »
Le Basque Pascal Bidégorry (« Macif ») abonde, très nettement. « Je ne suis pas du genre à faire de grandes théories, mais je suis la météo depuis plus de trente ans et des choses m’interpellent. Il y a des événements qui font dire : c’est quoi ce bazar ? Des dépressions secondaires (NDLR : comme celle qui arrive sur l’Atlantique) qui naissent de plus en plus vite, l’anticyclone des Açores aux abonnés absents, pour moi, c’est lié au dérèglement climatique, c’est une évidence. Avant d’arriver au Havre, on était en plein été et on a passé des jours ici, on aurait cru la fin du monde, pluie et ciel noir. »
Décaler à décembre
« Ces dépressions tropicales tardives, pouvant devenir des cyclones, c’est de plus en plus fréquent », reprend Paul Meilhat. « Un jour, on aura des problèmes. Il faudra peut-être décaler d’un mois les transatlantiques qui arrivent en novembre aux Antilles. Partir en décembre pour éviter les cyclones, cela, c’est possible. »
Et encore, on n’a pas parlé des orques qui attaquent les voiliers, surtout entre Cadix et l’Espagne, peut-être en lien avec la surexploitation des océans…
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