Le 11 septembre 2022 marqua le jour du grand départ pour Andréa Leonardi, Félix Jubard et Simon Hazan depuis le port d’Audierne. Malgré quelques craintes liées à la présence d’orques, relayées par de nombreux navigateurs, la traversée du golfe de Gascogne s’est très bien déroulée. Une première pause au Cap Finisterre en Galice leur donne le temps de se reposer et de pratiquer le surf, l’un de leurs sports favoris.
Ils mettent ensuite le cap sur Porto (Portugal), où leur escale d’une semaine en centre-ville leur permet de bien profiter. « On a beaucoup fait la fête là-bas », se rappelle Félix Jubard. Ils feront deux autres escales dans le pays avant de rejoindre le Maroc, au début du mois de novembre, sous une météo assez défavorable mais avec la satisfaction de voir leur petit voilier de 8 m tenir le choc. « On a été super bien accueillis dans le port d’El Jadida, continue Félix Jubard. C’est un port où l’on pêche la sardine, et les pêcheurs nous ont parlé de ceux de Douarnenez avec lesquels ils trouvent des points communs ». Lui et Simon Hazan ont profité de leur escale pour se rendre dans le désert du Sahara, où ils ont pu rencontrer des nomades.
Des Canaries à la Mauritanie
Au départ d’El Jadida, jusqu’à Essaouira, les jeunes embarquent à bord Luce, la sœur de Félix, venue les rejoindre. Pendant les trois semaines passées aux Canaries, ils se renseignent sur la possibilité de se rendre en Mauritanie, pays qui leur avait été signalé comme inhospitalier. Arrivés à Nouadibou, ils découvrent un immense cimetière avec « des milliers et des milliers de bateaux abandonnés », et doivent se rendre à l’aéroport pour obtenir un visa.
Leur navigation les mène dans le parc national du banc d’Arguin, la plus grande réserve ornithologique d’Afrique, où toute navigation au moteur est interdite. « C’est l’un de nos plus beaux souvenirs de voyage, constate Félix Jubard. Nous avons embarqué avec les pêcheurs locaux sur des lanches, leur bateau de pêche traditionnel ».
On a été super bien accueillis dans le port d’El Jadida. C’est un port où l’on pêche la sardine, et les pêcheurs nous ont parlé de ceux de Douarnenez avec lesquels ils trouvent des points communs.
Mais nos trois marins vont enchaîner les galères techniques : un échouage sur un banc de sable, la moitié du safran cassé, une navigation prudente jusqu’à Dakar (Sénégal) et l’obligation de sortir le bateau de l’eau pour le réparer. « On a adoré cette escale d’un mois là-bas. On s’est fait de bons copains et on a retrouvé deux autres bateaux, dont le Youank skippé par trois Bretons, et on a navigué ensuite ensemble jusqu’au Cap-Vert, retrace Félix Jubard. Une traversée quelque peu angoissante, avec une quille qui laisse entrer l’eau dans le bateau et un safran à nouveau cassé ».
À deux doigts de tout arrêter
Le découragement guette les trois amis, qui sont à deux doigts de tout arrêter. Mais à l’arrivée au Cap-Vert, l’examen du bateau montre que la situation n’est pas si grave. Tout est réparable ! Ils entament alors la plus grosse étape de leur périple, une traversée de 24 jours en direction de la Martinique. La traversée est paisible, sans problème. « On a beaucoup pêché, beaucoup lu et bien profité de la mer », se remémorent-ils.
En Martinique, les jeunes retrouvent leurs amis rencontrés à Dakar. La joyeuse bande d’une vingtaine de personnes visite les îles du sud pendant deux mois, avant de se séparer, car les autres bateaux rentrent en France.
Simon Hazan quitte alors l’aventure et rentre à Lyon, tandis qu’Andréa Léornardi et Félix Jubard cherchent du travail sur place. Andréa est actuellement animateur et sauveteur sur des animations de plage, tandis que Félix s’occupe d’entretenir et de naviguer sur un voilier de 24 m.
Prochaine étape, la Patagonie
Après avoir vendu leur bateau, Félix et Andréa prendront l’avion le 15 septembre pour Rio de Janeiro (Brésil), où ils rejoindront un ami. Tous les trois navigueront vers la Patagonie, et devraient atteindre Ushuaia vers la mi-décembre. Arrivés là, ils décideront de la suite du voyage : Atlantique ? Pacifique ? Encore des aventures à suivre pour nos marins bretons.
Pratique
La finalité de antillesvoile.com est de débattre de Pratiquer la voile aux antilles en toute authenticité en vous donnant la visibilité de tout ce qui est en lien avec ce thème sur le net Ce texte est reconstitué aussi exactement que possible. Si vous projetez d’apporter quelques modifications sur le thème « Pratiquer la voile aux antilles », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre journaliste responsable. Ce dossier autour du sujet « Pratiquer la voile aux antilles » a été trié en ligne par les spécialistes de la rédaction de antillesvoile.com En consultant de manière régulière notre blog vous serez informé des futures parutions.