Le métier de marin est un métier d’humilité, qui exige un long apprentissage. La mer punit les bravaches. Naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs. Suivant cette vision d’Éric Tabarly, partagée dans son ouvrage Mémoires du large, publié en 1997, un an avant sa mort, ils sont nombreux, les Bretons, à n’être ni bravaches ni imposteurs.
Ainsi des six concurrents de l’Arkéa Ultim Challenge qui s’achève, première course autour du monde en solitaire sur des multicoques, volants pour cinq d’entre eux. Une technique popularisée par ce même Tabarly dès les années 1970, où le double vainqueur de la Transat anglaise est convaincu qu’un trimaran peut voler grâce à l’ajout de foils.
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Par son goût pour l’innovation technique, et ses victoires face à des Anglais alors ultra- dominateurs en course au large, le Nantais a grandement participé au fait que les Français s’intéressent à la voile de compétition. Et les Bretons ont suivi l’officier.
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« Je suis admiratif des gamins qui se lancent »
Car, avant les Le Cléac’h, Coville ou Caudrelier, il y eut les Pajot, Poupon, Le Cam, Jourdain, Desjoyeaux et autres Peyron. Ou encore Eliès. « Notre famille, c’est un peu comme les Tabarly, les Carpentier. Mon grand-père a conçu un des premiers bateaux par ordinateur. Avec mon père et ses deux frères, ils traversaient la Manche pour se livrer à une grosse bataille franco-anglaise. Cette génération-là les a matés », retrace Yann, admiratif.
Conscient que « l’héritage familial » lui a légué des facilités pour accomplir sa destinée de marin au palmarès long comme le mât, le Briochin relativise cependant : « Je n’ai pas que des bons souvenirs. Mettre un gamin de 10 ans à mouiller en tirant des bords, pas sûr que ce soit le meilleur moyen de l’inciter à se lancer dans la voile ».
À 50 ans, Yann Eliès navigue toujours, mais plus en solitaire, et a entamé une reconversion mêlant direction de courses et entraînement de jeunes champions : « Je suis admiratif des gamins qui se lancent à Port-la-Forêt. Ils…
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