Transat Paprec à Concarneau
Ce n’était qu’un prologue, des ronds entre trois bouées devant Concarneau. Mais course qui compte pour du beurre ou pas, lorsqu’on est un skipper pro, sponsorisé, une régate, ça se gagne. « Oui mais pas le prologue », lâche Gaston Morvan, 3e avec Anne-Claire Le Berre. Cette dernière renchérit : « Il faut apprendre le chemin de la victoire au bateau mais pas trop… (rires) Donc oui, 3e, c’est bien ».
L’animal aux grandes oreilles
Un peu plus loin sur le ponton, le discours est à peu près le même pour la paire Basile Bourgnon – Violette Dorange, 2es : « Non bien sûr que ça ne se gagne pas un prologue, ça porte malheur », dit madame. « Sauf quand il y a du gratin de lapin à manger à bord », ose monsieur, non sans humour.
Une vraie provocation pour leur préparateur, Damien Cloarec, qui refuse d’entendre parler de l’animal aux grandes oreilles. Chacun ses superstitions : « À cause de Basile, je passe mon temps à embrasser la bôme et le mât dès qu’il évoque l’animal interdit ».
« Même une régate saucisson, ça se gagne »
Gagner le prologue, ça a toujours divisé les marins. Il y a ceux qui refusent de couper la ligne en premier, ceux qui s’en fichent et estiment qu’une course, ça se gagne. C’est le cas de Loïs Berrehar, vainqueur de ce prologue avec Charlotte Yven : « Même une régate saucisson, je veux la gagner. Donc, oui, toutes les courses sont bonnes à gagner ».
Pour sa coéquipière, la victoire sur le prologue permet aussi d’envoyer un message fort à la concurrence : « Cela veut dire qu’on est prêts ».
Prêts pour le grand départ, dimanche prochain, cap sur Saint-Barth aux Antilles, à 3 890 milles de Concarneau. Et puis, n’oublions pas qu’en 2014, Jérémie Beyou avait vaincu le signe indien, en remportant le prologue et la Solitaire du Figaro.
L’hommage à Alex
Ce dimanche, les onze duos mixtes ont répété leurs gammes sur un parcours de 5,5 milles lors d’un prologue intitulé Challenge Alex-Picot, un des deux membres d’OC Sport, avec François Naveilhan, disparus tragiquement à l’arrivée de la dernière Route du Rhum. « C’est un bel hommage à Alex qui était un passionné, c’était une très belle personne, note Loïs Berrehar. Ce Challenge, c’est une belle initiative. Sur l’eau, on a pensé fort à lui. On sait qu’Alex aurait été là pour nous accueillir au ponton ».
Nus pieds bien sûr.
Classement du Challenge Alex-Picot :
1 – Skipper Macif (Loïs Berrehar – Charlotte Yven)
2 – Edenred (Basile Bourgnon – Violette Dorange)
3 – Région Bretagne – CMB Performance (Gaston Morvan – Anne-Claire Le Berre)
4 – Cap Ingelec (Camille Bertel – Pierre Leboucher)
5 – Région Normandie (Guillaume Pirouelle – Sophie Faguet)
6 – Ageas – Ballay – Cerfrance – Baie de Saint-Brieuc (Maël Garnier – Julia Courtois)
7 – Région Bretagne – CMB Océane (Chloé Le Bars – Hugo Dhallenne)
8 – Mutuelle Bleue (Corentin Horeau – Pauline Courtois)
9 – Groupe Helios (Arnaud Machado – Lucie Keruel)
10 – Race for Science – Verder (Edouard Golbery – Alicia de Pfyffer)
11 – MonAtoutEnergie.fr (Arthur Hubert – Colombe Julia)
La finalité de antillesvoile.com est de débattre de Pratiquer la voile aux antilles en toute authenticité en vous donnant la visibilité de tout ce qui est en lien avec ce thème sur le net Ce texte est reconstitué aussi exactement que possible. Si vous projetez d’apporter quelques modifications sur le thème « Pratiquer la voile aux antilles », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre journaliste responsable. Ce dossier autour du sujet « Pratiquer la voile aux antilles » a été trié en ligne par les spécialistes de la rédaction de antillesvoile.com En consultant de manière régulière notre blog vous serez informé des futures parutions.