Deux transats, une en solo et une en double ont envoyé quelque 185 bateaux traverser l’Atlantique : certains vers la Guadeloupe (90 sur la Mini-Transat), d’autres vers la Martinique (95 sur la Transat Jacques Vabre). Mais une fois arrivé sous les cocotiers (165 bateaux (*)), il faut bien rentrer en Métropole. Ils sont venus des Sables d’Olonne et du Havre à la voile mais comment rentrent-ils ?
Les multis en convoyage
À chaque classe son système ou ses obligations. Les premiers arrivés – les Ultimes – ont été les premiers à repartir, Arkéa Ultim Challenge – Brest oblige. Ces maxi-trimarans de 32 m ont repris le chemin retour seulement quelques jours après l’arrivée. Le temps presse pour eux qui vont s’élancer dès le 7 janvier sur un tour du monde en solitaire. Quelques membres des équipes techniques ont donc embarqué pour ramener les cinq bateaux volants : dans quelques jours (environs une semaine de traversée), ils seront à Lorient, Concarneau ou la Trinité-sur-Mer pour entrer en chantier.
Il y a encore quelques années, les Ocean Fifty, Imoca et Class40 rentraient par cargo (25 000 euros pour un Class40) mais cette année, seuls huit Class40 le feront, les autres le feront par la mer. Du côté des Ocean Fifty, le multicoque de Fabrice Cahierc va même rester faire son chantier d’hiver en Guadeloupe avant de traverser en mars. Les deux autres reprendront la mer dès que possible en convoyage.
Les monocoques en course
Si une grande majorité des Class40 fera de même, une petite dizaine d’entre eux va rester aux Antilles cet hiver pour participer à la Caribbean 600 puis l’Atlantic Cup et ils rentreront en course par la Québec – Saint-Malo en équipage. Une autre course, Retour à La Base, a été imaginée pour permettre, cette fois-ci, aux Imoca de retrouver leur port d’attache par la mer. C’est en solo que les skippers vont s’élancer : certains en profiteront pour valider une course de qualification pour le Vendée Globe. Le 30 novembre, 34 Imoca devraient être sur la ligne de départ, cap sur Lorient où les premiers sont attendus dès le 9 décembre. Le transport décarboné est dans l’air du temps et dans cette idée, la société Belco a proposé à chaque Imoca d’embarquer 15 kg de cacao qui permettront de confectionner 400 tablettes de chocolat par bateau !
Les Minis en cargo
Si tous ces bateaux de plus de 12 m peuvent rentrer par la mer, les 6.50 de la Mini-Transat n’ont pas cette possibilité. « Déjà, c’est compliqué d’avoir les autorisations pour traverser l’Atlantique en Mini 6.50. Dans le cadre de la Mini-Transat : c’est dans le sens des alizés, il y a des bateaux accompagnateurs, c’est beaucoup de logistique. La transat retour, c’est une navigation plus rude (au près), plus casse-bateaux. C’est très engagé. Les Minis sont des petits bateaux très fragiles », explique Mathilde de la Giclais, qui a terminé 26e en Série avec un bateau sans étai, avec des problèmes structurels. Des soucis techniques que de nombreux bateaux ont subis après 15 jours dans les alizés. « De toute façon, on ne peut commencer à traverser dans l’autre qu’à partir d’avril-mai. Il faudrait que nos bateaux passent l’hiver aux Antilles, il faut des places au port… et puis ça retarderait la prise en mains du propriétaire suivant ». C’est donc en cargo que les Minis vont faire la route retour (coût : entre 8 000 et 10 000 euros). Il quittera la Guadeloupe mi-décembre avec une arrivée prévue à Lorient fin décembre. Et puis, la saison démarre tôt en France l’année prochaine… Mathilde de la Giclais de conclure : « Et si ça se passait mal, on pourrait perdre l’autorisation de faire la transat ». Une question de sécurité.
(*) Trois abandons en Ocean Fifty, six en Imoca, sept en Class40 et 4 en Minis.
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