La voile comme mode de propulsion des navires de commerce n’est pas un fantasme. Elle a même son « salon » –Wind for goods – dont la seconde édition vient de se tenir à Saint-Nazaire et qui a réuni quelque 50 exposants.
Parmi lesquels les Chantiers de l’Atlantique et leur gréement à balestron Solid Sail « avec lequel on entend diminuer l’impact environnemental de nos navires », déclare Adrien Benoist, en charge de la stratégie et du développement de Solid Sail.
Après une dizaine d’années de Recherche et Développement, des campagnes d’essais menées sur différents prototypes, et même un test grandeur nature à bord du trois-mâts Ponant qui, en 2018, avait traversé l’Atlantique avec une voile solide de 300m2 installée sur son mât avant, le gréement développé par Les Chantiers de l’Atlantique semble mature.
« Depuis janvier, nous poursuivons les essais, mais cette fois sur un nouveau démonstrateur à l’échelle 1: une structure de 75m de haut, dont 66m de mât carbone, sur laquelle est installée une voile solide à panneaux rigides (1) de 1.050m2 et un foc textile de 450m », détaille Adrien Benoist.
Un premier cargo à voiles en 2025
Si de nouvelles étapes devront être franchies – notamment l’installation d’un foc à panneaux rigides et la prise de ris, respectivement à l’automne et en fin d’année -, la manœuvrabilité du gréement n’est plus à prouver.
« Tout est automatisé, optimisé. Il faut 7 minutes pour hisser la voile et 5 pour l’affaler. Il n’y a pas besoin de former l’équipage », affirme Adrien Benoist.
Quid des performances? « Cela dépendra de la vitesse d’exploitation des navires, mais le vent pourrait assurer de 50 à 90% de cette vitesse ».
Huit gréements sont d’ores et déjà en commande: deux pour le cargo Neoliner qui sortira du chantier naval turc RMK en 2025 et six pour les paquebots de luxe Orient Express Silenseas du groupe Accor.
On l’aura compris: pour que leur système de propulsion vélique, « qui représente une bonne alternative à l’utilisation des nouveaux fuels bio dont on n’est pas sûrs qu’ils seront disponibles en quantité suffisante », soit rentable, Les Chantiers de l’Atlantique vise non seulement la croisière, mais également le marché du transport de marchandises.
La construction de deux premières usines, l’une pour les voiles, l’autre pour les mâts, est à l’étude. Avec l’objectif d’équiper dans un premier temps une dizaine de bateaux par an.
1. Les panneaux rigides sont en carbone et fibre de verre.
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