Céline Lozinguez enseigne à la belle saison le wingfoil sur les côtes du nord et du sud Finistère (entre Carantec et Bénodet). Son école, « See Wind and Foil », est basée l’hiver à Marie-Galante, aux Antilles.
Depuis quand pratique-t-on le foil sur cette petite planche et cette voile gonflable tenue à bout de bras ?
Céline Lozinguez : Ça a commencé il y a quatre à cinq ans, mais on peut dire que la pratique a explosé depuis trois ans, avec une accélération fulgurante du matériel et de sa facilité d’utilisation.
Comment expliquer un tel engouement ?
La facilité de mise en œuvre par rapport au kitesurf ou à la planche à voile. On se met à l’eau rapidement. On peut naviguer en wing à peu près partout. La pratique est spectaculaire et donne envie. Le matériel tient dans le coffre. En 20 minutes, on est sur l’eau, sans faire des kilomètres à la recherche du spot et des conditions qui vont bien.
Peut-on venir au wingfoil sans avoir fait de la voile et être un as des sports de glisse ?
Tout à fait ! Cela m’arrive de former de parfaits débutants en sports de glisse, des gens qui n’ont jamais navigué. Il faut néanmoins une bonne forme physique et être suffisamment sportif pour se jouer de l’équilibre au début et du maniement de l’aile gonflable à bout de bras.
La pratique est-elle sans risque ?
Non, déjà parce qu’on est sur l’eau. Ensuite, parce qu’on utilise un foil qui peut blesser. Combinaison, bottillons, casque et gilet anti-impact sont indispensables, particulièrement lorsque l’on débute. Après aussi, d’ailleurs, quand on gagne en vitesse et tente des figures.
Pourquoi c’est mieux de prendre des cours pour démarrer ?
Pour commencer à maîtriser le vol, il faut miser sur dix séances. Ceux qui viennent du kite ou du surf peuvent voler au bout de deux à trois sorties, mais il faut au moins deux ou trois heures pour profiter d’un maximum de conseils.
On parle d’accessibilité et facilité de mise en œuvre du support, mais le prix reste très élevé…
On trouve de plus en plus de matériel d’occasion, mais cela reste une pratique onéreuse. À côté des packs débutants, autour de 1 000 euros, il faut compter entre 2 500 et 3 000 euros pour un matériel qu’on n’aura pas envie de changer trop vite. C’est vrai que beaucoup de jeunes peinent à s’équiper.
On peut cependant pratiquer en club…
Les centres nautiques s’y mettent tous ! Les propositions de cours particuliers explosent aussi. On est au début d’un véritable phénomène. Bon nombre de planchistes et de kitesurfeurs qui ne voulaient pas entendre parler de Wingfoil finissent par s’y mettre avec les progrès du matériel et de la pratique. On découvre aussi que ce sport, orienté au début vers le petit temps, se pratique de plus en plus dans le vent fort et pour une utilisation des plus variées.
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