La lutte antidrogue dans la Caraïbe porte ses fruits. En ce début d’année 2024, le nombre de saisies à bord de navires suspects s’accélère. Les Forces Armées ont ainsi saisi 8,3 tonnes de cocaïne en une dizaine de jours. Un trafic qui ne cesse de croître.
Des dizaines de ballots de cocaïne saisis sur un voilier sont déchargées par les militaires du patrouilleur la Combattante. C’était le 26 février 2024.
Deux jours plus tôt, la frégate Le Germinal revenait à la base avec plus de 6 tonnes récupérées sur deux navires de pêche.
Ces opérations ont été effectuées assez loin des Antilles, à environ 1100 nautiques.
conférence de presse
La Marine nationale, par ses moyens matériels et humains, est en capacité d’intercepter ces bateaux. Le bilan s’élève à 8,3 tonnes de cocaïne saisies en moins de dix jours dans la Caraïbe.
Un record, puisque l’an dernier, les forces armées ont intercepté un total de 11 tonnes de drogue.
Il y a plusieurs façons de trouver des bateaux. Il y a les renseignements qui nous disent qu’il a un bateau qui va potentiellement faire tel trajet. Nous essayons de le trouver et l’on se positionne. Après, il y a aussi des cas d’opportunité. Nous surveillons la mer avec un avion ou un drone et vous constatez un bateau avec un comportement suspect.
Contre-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des Forces Armées aux Antilles
Ces opérations se déroulent coup sur coup en quelques jours, un défi de taille pour les marins.
Ce sont des opérations qui sont dangereuses à la fois parce qu’on appréhende des personnes dont on ne connaît pas le niveau d’agressivité et d’autre part parce que nous faisons ça dans des conditions de mer qui sont assez musclées.
Capitaine de frégate Matthieu Graff, commandant de la frégate de surveillance « Germinal »
Si l’un des équipages, vénézuélien, a été remis à la justice de son pays, les autres suspects seront jugés en Martinique.
En instruisant ces affaires, la justice française espère remonter les filières des producteurs latino-américains jusqu’aux acheteurs européens.
Et pour cela, rien de mieux que le dialogue entre les acteurs de la zone Caraïbe.
De plus en plus, nous essayons d’avoir des relations interpersonnelles. C’est quelque chose auquel je crois beaucoup. Je pense que si l’on a le portable de son collègue qui fait du renseignement dans un autre pays et qu’il dit attention, j’ai tel bateau, c’est ça qui marche et qui permet d’être réactif et d’aller vite.
Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France
Les coupables de trafic de stupéfiants encourent une peine de 30 ans de réclusion criminelle et 7,5 millions euros d’amendes.
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