Le corps sans vie de Philippe Benoiton, 63 ans, concurrent en solitaire de la transat Cap Martinique et porté disparu pendant la nuit de mardi à mercredi, alors qu’il naviguait au large de l’Espagne, a été repêché, ce mercredi après-midi au large du Cap Finisterre par le MRCC espagnol.
Philippe Benoiton était vétérinaire de profession et exerçait à Beaucouzé dans le Maine-et-Loire. Il pratiquait la voile depuis son enfance et avait déjà une belle expérience de la régate puisque dès 15 ans, il naviguait en habitable.
A 19 ans, il skippait son premier bateau puis sillonnait la Méditerranée et les Antilles, embarquant aussi pour des Spi Ouest-France comme équipier, à la Trinité-sur-Mer.
Avec sa femme et ses filles à l’arrivée
Au départ de la course, sur les pontons de la Trinité-sur-Mer qu’il connaissait donc bien pour y être licencié et membre du pôle d’entraînement d’Orlabay, il confiait à nos confrères de Voiles et Voiliers : Prendre le départ de cette Cap Martinique, c’est un rêve qui se réalise. Cela fait quarante ans que j’en rêve. J’ai connu plein de gens qui faisaient des transats et c’est mon tour aujourd’hui. Ça n’est que de la joie. J’ai vraiment envie de m’éclater et de faire ça avec une bande de gens formidables. Pour moi, une Cap Martinique réussie, ça serait d’arriver juste après l’arrivée de ma femme et de mes filles qui seront à Fort-de-France.
Lui qui courait sous les couleurs de l’association Passe coque qui restaure de vieux bateaux abandonnés pour les transmettre à d’autres associations, avait mis tous les moyens pour bien réussir cette transat.
LIRE AUSSI. « Nous sommes bouleversés » : le cabinet vétérinaire d’Angers pleure la mort de Philippe Benoiton
Un programme de navigation en solitaire
Un rêve, ce n’est pas fait pour rester dans les tiroirs. Mon rêve, il est vieux comme tout et je voudrais le réaliser maintenant : traverser l’Atlantique en solitaire à la voile, d’une traite de La Trinité-sur-Mer à La Martinique, déclarait-il aux organisateurs. Si j’en viens à vouloir cette réalisation aujourd’hui, c’est que je me sens le niveau d’y prendre part. Quand je suis sorti pour la première fois avec Philauvent, mon JPK 960, mon premier bateau en tant que propriétaire, les réflexes sont vite revenus. La navigation, c’est comme le vélo… Pour parfaire ma pratique et aborder cette transat dans les meilleures conditions, je me suis inscrit à Orlabay. Je me suis fait un programme de navigation en solitaire et en situation de solitaire. L’objectif n’est pas sportif mais personnel. Le cadre de la course offre une autre motivation plus mobilisante qu’une traversée en solitaire en croisière.
La finalité de antillesvoile.com est de débattre de Pratiquer la voile aux antilles en toute authenticité en vous donnant la visibilité de tout ce qui est en lien avec ce thème sur le net Ce texte est reconstitué aussi exactement que possible. Si vous projetez d’apporter quelques modifications sur le thème « Pratiquer la voile aux antilles », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre journaliste responsable. Ce dossier autour du sujet « Pratiquer la voile aux antilles » a été trié en ligne par les spécialistes de la rédaction de antillesvoile.com En consultant de manière régulière notre blog vous serez informé des futures parutions.