Lutte contre le narcotrafic. Les officiers élèves embarqués, dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2024, à bord du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et de la frégate légère furtive Guépratte n’auront pas attendu bien longtemps avant d’être confrontés à la réalité des opérations. Le 4 mars dernier, ils ont en effet participé à la saisie de 894 kg de cocaïne au large de l’Afrique de l’Ouest.
La drogue, d’une valeur marchande en France estimée à près de 60 millions d’euros, se trouvait à bord d’un voilier d’une quinzaine de mètres qui naviguait dans le golfe de Guinée. Sur la base d’informations transmises par le Maritime Analysis and Operations Center (Narcotics), le voilier a d’abord été repéré par un avion Falcon 50 de la Marine nationale, avant d’être intercepté par l’équipe de visite du Tonnerre. La drogue a ensuite été transférée à bord du porte-hélicoptères amphibie pour y être détruite.
Cette opération, placée sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest, a été menée dans le respect des règles de la convention de Montego Bay sur le droit de la mer. Cette nouvelle saisie de stupéfiants réalisée par la Marine nationale vient s’ajouter aux 8,3 tonnes de cocaïne interceptées aux Antilles depuis le 20 février dernier.
Les frégates multimissions toujours en première ligne. Après sept mois de déploiement opérationnel des plus intenses, pour l’essentiel au Moyen-Orient, la Fremm Languedoc a enfin regagné Toulon le jeudi 7 mars. On se souvient que lors de ce déploiement, la Fremm Languedoc avait intercepté à plusieurs reprises des drones ou missiles houthis qui la menaçaient directement ou visaient des navires de commerce. Mais que ses marins se rassurent: la Fremm Alsace, qui a pris le relais depuis le 19 février, fait parfaitement le job. Le samedi 9 mars, alors qu’elle naviguait dans le golfe d’Aden et qu’elle est engagée au sein de l’opération européenne Aspides, l’Alsace, bâtiment à dominante antiaérienne, a en effet détruit quatre drones de combat qui progressaient vers elle en vol tactique. Sans surprise, les drones avaient été tirés depuis le Yémen en partie contrôlé par les Houthis.
H160: le compte y est. Le 12 février, la Marine nationale a réceptionné le dernier des six hélicoptères H160 commandés en 2020 et 202 & aux sociétés Airbus Helicopters, Babcock France et Safran Helicopter Engines. Si cet appareil a rejoint la base aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, le H160N est également mis en œuvre depuis la BAN d’Hyères, essentiellement pour des missions d’alerte de secours maritime (voir notre reportage en vol publié le 12 février). Après plus de 1.500 heures de vol, les premiers retours d’expérience sont très positifs. De bon augure en vue du développement du H160M ou « Guépard », la version guerrière du H160 qui fait l’objet du programme Hélicoptère interarmées léger piloté par la DGA.
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