Analyse
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Si, en signe de révolte, de plus en plus d’Iraniennes refusent de porter le hijab, elles font face, malgré la dissolution de la police des mœurs, à une myriade de mesures oppressives. Dont celle d’être traquées par des caméras de surveillance dans les lieux publics.
Des jeunes femmes aux cheveux découverts se déhanchent dans une ruelle devant des smartphones et une petite foule enjouée. La scène se déroule à Téhéran le 3 juin, date anniversaire du décès de l’ayatollah Khomeini. La République islamique pourrait pleurer la mort de son fondateur. Il n’en est rien. La jeunesse iranienne préfère célébrer la révolte féministe qui a abouti au rejet du voile islamique par une grande partie de la population.
A travers le pays, les images se suivent et se ressemblent. Un nombre croissant de femmes se baladent désormais les cheveux au vent dans les rues, les commerces et les transports de la capitale iranienne. Des scènes inimaginables il y a encore neuf mois, avant la mort de Mahsa Amini des suites de son arrestation par la police des mœurs pour «port du voile non conforme à la loi». En vertu de la loi islamique, les Iraniennes, dès l’âge de 7 ans, sont contraintes, depuis 1983, de porter le hijab en public sous peine d’être arrêtées, flagellées ou emprisonnées. Outre l’Afghanistan, dirigé d’une main de fer par les talibans, l’Iran est le seul p
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