Armel Le Cléac’h traversera l’Atlantique avec la flamme et un équipage ayant un lien avec les Jeux et la Guadeloupe et la Martinique.
Un joli doublé pour une flamme sans retour. Deux allers simples à bord de deux bateaux à voiles de légende, qui vont marquer les esprits et lancer l’épopée de la flamme en France. Historique navire, long de 51 mètres, le Belem transportera ainsi la précieuse lumière du 27 avril au 8 mai 2024, entre la Grèce, traditionnel point d’allumage du flambeau, et Marseille, point d’arrivée sur le territoire français et de lancement d’un périple qui mettra en scène un voilier beaucoup plus moderne.
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Cent vingt-cinq ans séparent ainsi le légendaire Belem, dernier trois mâts barque français à coque d’acier du maxi-trimaran Banque Populaire XI, tout carbone, mis à l’eau au printemps 2021. Et chargé de transporter la flamme olympique entre Brest et les Antilles. Le départ est prévu le 7 juin 2024 en début de soirée et l’arrivée huit jours plus tard, le 15 juin, au soleil de la Guadeloupe. « On a un timing précis. J’espère qu’il y aura du vent, parce que s’il n’y en a pas, on sera stressé. Pour une fois, l’enjeu ce ne sera pas d’arriver vite et le premier mais d’être à l’heure, détaille au Figaro Armel Le Cléac’h. Histoire d’éviter un chavirage ou une casse fatals, le vainqueur de la Solitaire du Figaro et du Vendée Globe, skipper du trimaran volant de 32 mètres, a prévu un peu de marge avec une traversée de 8 jours jusqu’à la Guadeloupe, le record de la Route du rhum (au départ de Saint-Malo) culminant à 6 jours et 19 heures.
Les Jeux de Rio, un immense souvenir
Soutenu par la Banque Populaire, parrain du parcours de la flamme (comme la Caisse d’Epargne), Armel Le Cléac’h ne cache pas sa joie de pouvoir participer à l’aventure olympique. « C’est une grande fierté de transporter la flamme, ce message si particulier avec notre bateau, confie ce passionné des Jeux. J’adore suivre les compétitions avec ces athlètes venus du monde entier. Se qualifier pour les Jeux, c’est déjà un sacré challenge. J’ai eu la chance d’aller à Rio avec l’équipe de France de voile et d’y découvrir l’ambiance des Jeux. Cela reste un immense souvenir, notamment la médaille d’or de Charline Picon en planche à voile et la finale du 100 mètres avec Usain Bolt. En France, cela va être incroyable ».
Et si l’équipage de 4 ou 5 membres qui embarquera à bord de son multicoque géant n’est pas encore connu, il devrait afficher des liens étroits avec les Jeux et les Antilles. S’ils sont disponibles (ce qui ne sera pas le cas de Teddy Riner), Marie José Pérec, triple championne olympique (400 mètres en 1992 et 1996, 200 mètres en 1996) et Jean Galfione, en or olympique (saut à la perche en 1996), reconverti en marin de course au large, pourraient logiquement trouver place à bord. « On a simplement demandé qu’ils aient un peu le pied marin, c’est quand même une traversée de l’Atlantique avec une navigation engagée, et que Sébastien Josse embarque. À deux on peut s’en sortir », confie le skipper en chef, encore malheureux lors de sa dernière Route du rhum sur ce trajet métropole-Antilles, conclu à la 7e place après la casse de sa dérive centrale. Après un tour de la Guadeloupe, son beau bateau bleu reprendra la mer le lendemain, le 16 juin, pour parcourir 100 milles marins jusqu’à la Martinique avec là encore, la flamme et un équipage lié aux îles antillaises et aux JO.
Je suis admiratif du parcours de Tony Estanguet
Armel Le Cléac’h
« C’est Paris 2024 qui fait le choix, explique Armel Le Cléac’h. Nous, ce qu’on doit faire d’ici là, c’est concevoir et mettre en place un support bien à l’abri à l’intérieur du bateau pour accueillir la lanterne avec la flamme. Il n’y a pas de risque d’incendie mais il faut qu’on la cale bien pour qu’elle ne puisse pas bouger et se casser dans les chocs. On attend les dimensions mais je pense la mettre dans la zone de vie, près de la table à cartes. On a un an pour faire ça. C’est dans nos cordes, on a mis deux ans pour construire tout le bateau», rigole le marin breton, qui n’oublie pas le nom du parrain ayant cassé la traditionnelle bouteille de champagne lors de son baptême, il y a deux ans au Havre. «Je suis admiratif du parcours de Tony Estanguet, avec ses trois médailles d’or, j’ai suivi toutes ses finales, et une reconversion réussie au CIO puis l’obtention des Jeux à Paris et la présidence du comité d’organisation… Malgré cela, il reste sympa et n’a pas pris la grosse tête »… Deux caractéristiques qui collent bien à Armel Le Cléac’h. Flamme partagée.
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