Invitée dans l’émission « Dimanche en politique », la ministre des Sports Amélie Oudéa Castera a annoncé que les athlètes françaises ne seraient pas autorisées à porter le voile lors des Jeux olympiques.
« Les représentants de nos délégations dans nos équipes de France ne porteront pas le voile ». Cette annonce, faite par Amélie Oudéa Castera, la ministre des Sports, dimanche sur le plateau de l’émission « Dimanche en politique » n’est pas une surprise. La position française sur le port du voile par des athlètes est claire, bien que régulièrement sujette à débat.
En juin dernier, cette question avait de nouveau fait l’actualité après que le collectif « Les Hijabeuses » a saisi le Conseil d’État pour obtenir l’autorisation de jouer avec leur voile dans des compétitions organisées par la Fédération française de football (FFF). Le Conseil d’État avait finalement décidé de maintenir l’interdiction de port du voile, contre l’avis de son rapporteur public.
C’est d’ailleurs en partie sur cette décision que la ministre s’est appuyée pour justifier l’interdiction lors des Jeux olympiques de Paris 2024.
#JO2024 Pour la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra ( @AOC1978 ) aucune athlète ne pourra porter de #voile « le temps des compétitions, pendant les matchs » #DimPol @letellier_ftv @France3tv pic.twitter.com/48dS8wsD5H — DimancheEnPolitique (@DimPolitique) September 24, 2023
« Nous avons, à la faveur d’une décision récente du Conseil d’État, exprimé de manière très claire avec la Première ministre notre attachement à un régime de laïcité stricte, appliqué strictement dans le champ du sport […]. Ça veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, la neutralité absolue du service public » a-t-elle expliqué.
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La décision française s’inscrit à contre-courant de la position adoptée par les plus grandes instances du port international : la FIFA autorise les joueuses à porter le voile lors des compétitions depuis 2014, la Fédération internationale de basket-ball autorise le port du hijab depuis 2017, de même que les fédérations d’athlétisme, de tennis, de boxe ou encore de karaté.
Idem pour le Comité international olympique (CIO) qui, selon la ministre, appréhende le port du voile « non pas comme un facteur cultuel mais comme un facteur culturel », puisqu’il s’appuie sur les dispositions de fédérations internationales, qui ne sont pas toutes les mêmes en la matière. Autrement dit, il n’y a pas de règle absolue en matière de port du voile dans le domaine sportif, et le CIO a choisi de se référer aux règles en vigueur dans chaque fédération.
Mais pour les athlètes françaises, quel que soit leur sport, la consigne est claire : il faudra être tête nue, ou renoncer, purement et simplement, à la compétition.
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