C‘était selon les objectifs des uns et des autres. Au départ de Fort-de-France, tous et toutes avaient en tête le Vendée Globe 2024 et l’obligation de :
2. Avaler des milles qualificatifs.
Un bateau neuf, l’Imoca de Phil Sharp n’a pas pu se présenter sur la ligne en Martinique : le voilà donc hors jeu pour le tour du monde l’année prochaine. Entre les Antilles et le Morbihan, quelques skippers ont mis le curseur plus haut que prévu. C’est passé pour certains, ça a occasionné de la casse ailleurs, notamment des grand-voiles déchirées. Au final, cette première édition s’est révélée très instructive et intéressante à suivre. Ce n’était donc pas une transat en mode qualif-convoyage pour tout le monde.
Des milles à toute berzingue
Les conditions toniques en Atlantique Nord ont permis aux Imoca de faire chauffer les foils : entre le dimanche 3 et le lundi 4 décembre, Thomas Ruyant a affolé les compteurs avec un record du nombre de milles avalés : 539,94 milles en 24 heures à 22,5 nœuds de moyenne ! Lors du Vendée Globe 2016, Alex Thomson (Hugo Boss) avait parcouru 536,81 milles parcourus à 22,37 nœuds de moyenne. Quelques heures plus tard, son Imoca « For People » étAIT victime d‘une avarie de son système de safrans et d’une déchirure de sa grand voile. Il faut croire que le matériel a de la mémoire…
Richomme ne peut plus se cacher
Il a beau refuser l‘étiquette de favori, Yoann Richomme, vainqueur samedi à Lorient, a intégré la liste des clients sérieux à la victoire finale sur le Vendée Globe 2024. Son Imoca est selon lui « un cran au-dessus » des autres au portant dans le vent fort et la mer formée. Chez les favoris, le skipper de Paprec Arkea rejoint ainsi Jérémie Beyou (2e), Sam Goodchild (3e de sa première transat en solitaire en 60 pieds et sacré champion du monde Imoca 2023), Thomas Ruyant, Charlie Dalin (absent), mais aussi Nicolas Lunven.
Dorange est prête, Ferré aussi
Elle n‘’a que 22 ans et pour sa première transat en solitaire en Imoca, Violette Dorange impressionne : à la barre de l’ancien Hubert de Jean Le Cam, la Rochefortaise est déjà très à l’aise. Malgré plusieurs soucis techniques, elle n’a rien lâché : « Il n’y a rien de pire que d’abandonner et de se dire « je ne peux plus y arriver ». C’est vraiment une règle que je me suis toujours fixée : toujours persévérer ». Quant à Benjamin Ferré, il continue de surprendre tout le monde, lui qui a mis le pied dans le monde de la course en large en 2017. Son Imoca, plan VPLP Verdier de 2011 (ex-Macif, SMA, Banque Populaire X), est actuellement le premier des bateaux à dérives classiques. Ce dimanche, Ferré occupait la 13e place, entre deux foileurs, ceux de Clarisse Crémer et Alan Roura. N’oublions pas que Dorange et Ferré se préparent à Port-La-Forêt, chez un certain Jean Le Cam…
Crémer, sans faire de bruit
Débarquée par le Team Banque Populaire en février 2023 parce qu‘il y avait, selon son sponsor, un risque, après son congé maternité, qu’elle n’arrive pas à se qualifier à temps pour le Vendée Globe 2024, Clarisse Crémer, qui barre l’ancien Apivia de Charlie Dalin racheté par le Gallois Alex Thomson, a bouclé proprement la Transat Jacques Vabre avec Alan Robert (9es). Pour sa première course en solitaire sur sa nouvelle monture, elle est aussi dans le coup malgré un gros coup de fatigue à mi-parcours. Il lui manque encore des milles qualificatifs pour le Vendée Globe mais son objectif de se « qualifier sans avoir besoin de l’unique invitation » est encore tout à fait réalisable.
Le Cam à son rythme
Jean Le Cam a dit haut et fort ce qu‘il pensait du règlement du Vendée Globe 2024. Pour autant, le skipper de « Tout Commence en Finistère » n’a pas eu d’autre choix que de se présenter sur la ligne de départ du Retour à La Base, le règlement l’obligeant à prendre le départ d’une transat en solitaire en 2023. Le Cam, déjà cinq participations au Vendée Gobe, est parti avec six jours de retard sur le reste de la flotte. « L’objectif est simplement de rentrer en Bretagne », dit-il. Ce dimanche, il était encore à plus de 2 800 milles de l’arrivée à Lorient. C’est clair, il y va en père peinard.
Lorient, cap sur 2024
Même si cette première édition est loin d‘être terminée, on peut déjà dire que ce Retour à La Base est un succès : un beau plateau avec 32 Imoca au départ, une belle course avec des conditions musclées dans l’Atlantique Nord et le public qui répond présent à l’arrivée du premier samedi soir à Lorient La Base. Franchement, on ne s’attendait pas à voir autant de monde sur les pontons ! Pour les organisateurs lorientais, cette transat Imoca a permis de se roder en vue de la Transat CIC 2024 et en 2028 : l’année prochaine, le départ de cette course en solitaire, qui se disputera entre Lorient et New York en Imoca, Ocean Fifty, Class40 ainsi qu’une catégorie Vintage, sera donné le dimanche 28 avril.
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