Isabelle et Lydie sont rentrées à Boulogne après un an de navigation autour de l’Atlantique. Les navigatrices ont réalisé sur leur voilier « Le Maracuja » des traversées éprouvantes avec une météo parfois difficile et ont ponctué leur voyage par une centaine d’escales à la découverte de paysages paradisiaques.

L’aventure est réussie pour les deux navigatrices Isabelle Bocquillet, 47 ans, et Lydie Delayen, 49 ans, qui ont fait le tour de l’Atlantique. Elles ont bravé des conditions météo difficiles, découvert des nombreuses îles paradisiaques et fait de belles rencontres. Le secret de leur succès est une préparation chaque week-end pendant deux ans, et durant leur navigation une grande vigilance à la météo. «  Le plus difficile, c’est la fatigue due au manque de sommeil après plusieurs jours de traversée dans la tempête » indique Lydie. « Pour y faire face, nous nous sommes organisées par quart de deux heures » précise Isabelle.

Qui sont Isabelle et Lydie ?

Isabelle est née à Paris et travaille pour Auchan à Lille comme manager data science, et Lydie, née à Boulogne, est chargée de mission SIG chez Eden 62. Toutes deux habitent Équihen-Plage, sont passionnées de voile et pratiquent ce sport depuis de nombreuses années.

Leur préparation

Au fil de leurs vacances et de week-ends en bateau, elles conçoivent le projet de partir pour un long voyage. Elles achètent un premier bateau d’occasion en 2015, un First 29 de 8,80 mètres sur lequel elles passent toutes leurs vacances. Le rêve se concrétise, ce sera un périple d’un an en duo autour de l’Atlantique. Pour affronter les vagues de l’océan, elles doivent prendre un bateau un peu plus grand, elles trouvent un voilier Feeling 10.90 de 11 mètres, qu’elles baptisent Maracuja, « fruit de la passion » en créole. Après deux ans de préparation du bateau et un congé sabbatique posé, elles se sentent prêtes pour partir.

Cent escales en un an

Elles quittent le port de Boulogne le 7 août 2022, pour y revenir le 12 août 2023 après avoir effectué 100 escales autour de l’Atlantique. Madère, les Açores, le Cap Vert, les Antilles, les Caraïbes et les îles Scilly leur ont laissé le souvenir de magnifiques paysages et de belles rencontres, avec une spéciale dédicace pour l’accueil des Capverdiens.

L’émotion du retour et les retrouvailles

Après une dernière escale sur l’île de Wight, Isabelle et Lydie étaient impatientes de retrouver leurs proches. L’entrée dans le port de Boulogne sur leur bateau pavoisé a été accueillie par des clameurs de joie. «  Cela a été un grand moment d’émotion » témoigne Lydie.

Leur blog sur internet : Globevogueuses.fr

La stratégie météo est une des clés de leur réussite

Une des clés de réussite de leur voyage est une grande vigilance sur les conditions météo pour déterminer la meilleure route à prendre. Comment avoir du vent, suffisamment mais pas trop, et éviter les plus grosses tempêtes ? Isabelle et Lydie ont réceptionné deux fois par jour, via une connexion satellite, les données météo de leur zone de navigation. Cela ne suffisant pas pour déterminer l’évolution du temps à horizon dix jours, un ami à terre a joué le rôle de routeur du Maracuja en analysant finement la situation météorologique globale.

Dans la transat aller Cap vert-île de Grenade, la traversée de 20 jours a utilisé les alizés avec des conditions musclées, beaucoup de vent et une houle soutenue. Pour la transat retour îles Vierges-Les Açores de 20 jours, l’aide du routeur a été précieuse pour éviter les cyclones des Antilles et les dépressions de l’Atlantique nord. Il les a fait ralentir pour laisser passer une tempête qui sévissaient au large de l’Europe. « En quittant les îles Vierges, nous avons fait face à deux jours de grains non stop, suivis d’orages secs la nuit, c’était un peu flippant, puis deux jours de dépressions, nous avons eu des conditions de navigation intéressantes en suivant la météo » conclut Isabelle.