Ce mardi 22 août, en début d’après-midi, Camille, 14 ans, Maxime, 19 ans, et Mathieu, 28 ans, s’apprêtent à prendre le départ d’une mini-régate au Cercle de la voile de Cazaux Lac (CVCL). Le premier vient de Dordogne, le second du Bouscat et le troisième d’Arcachon. Leur point commun ? Être en situation de handicap. Visuel, mental ou moteur.
Sur le quai, l’un abandonne son fauteuil roulant, l’autre sa canne blanche. Eugénie, aide monitrice, sera les yeux de Maxime. Léopold…
Ce mardi 22 août, en début d’après-midi, Camille, 14 ans, Maxime, 19 ans, et Mathieu, 28 ans, s’apprêtent à prendre le départ d’une mini-régate au Cercle de la voile de Cazaux Lac (CVCL). Le premier vient de Dordogne, le second du Bouscat et le troisième d’Arcachon. Leur point commun ? Être en situation de handicap. Visuel, mental ou moteur.
Sur le quai, l’un abandonne son fauteuil roulant, l’autre sa canne blanche. Eugénie, aide monitrice, sera les yeux de Maxime. Léopold, le frère de Camille, son binôme. Quant à Mathieu, il s’élancera seul à bord de l’Hansa 303, le bateau adapté, insubmersible et inchavirable que le club met à leur disposition.
Avec eux, Gwenaëlle Hemon, l’éducatrice sportive en charge de la discipline, les encadre, les coache et les encourage. À seulement 19 ans, la jeune femme a choisi de se consacrer au handicap.
« Tout le monde à bord »
« La démarche d’inclusion, c’est ramener tout le monde à bord », résume-t-elle. Titulaire d’un Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, elle a suivi une formation d’éducateur handivoile et entend bien poursuivre sa démarche autour, notamment, du sport santé.
Ce qui relève de petits succès chez les valides devient ici d’énormes victoires […] C’est à moi d’aller vers eux et c’est tellement gratifiant de voir leur bonheur de naviguer. De pouvoir faire, enfin, par eux-mêmes »
Passionnée de voile, dès ses 13 ans, elle s’est spontanément tournée vers le public en situation de handicap. « Ce qui relève de petits succès chez les valides devient ici d’énormes victoires », analyse-t-elle.
« Je peux répéter des mois la même chose ou devoir l’exprimer autrement que par des mots. Me faire chahuter aussi. Qu’importe. C’est à moi d’aller vers eux et c’est tellement gratifiant de voir leur bonheur de naviguer. De pouvoir faire, enfin, par eux-mêmes. Mon but étant que sur l’eau, ils oublient même que je suis là. »
Outre les stages et les sessions proposées aux structures telles que les foyers occupationnels, Gwenaëlle encadre également l’école qui, à l’année, accueille tous les mercredis et samedis le jeune public handicapé.
Un outil d’insertion
Depuis 2006, sous l’impulsion du président du club, Hervé Duchesne, le Cercle de la voile de Cazaux développe ses activités inclusives autour du projet « Cap Ensemble ! » Il a ouvert, en 2017, la première école de voile handivalides de Nouvelle-Aquitaine pour les moins de 20 ans qui est labellisée « pour une pratique sportive partagée, valide handicapé ».
À la manœuvre, Francis Dubes, le secrétaire général du club et référant régional handivoile l’affirme : « La voile s’adapte à tout type de handicap, moteur, sensoriel, mental, troubles psychiques, difficultés d’adaptation… Elle permet de développer l’autonomie et la confiance. C’est un outil d’insertion. »
Pour cela, le club recrute et forme en son sein de jeunes accompagnateurs. Il s’est aussi doté d’une belle flottille composée de six Hansa 303, dont un dispose de commandes électriques, de deux Ludic, qui permettent d’embarquer huit à neuf personnes, et de cinq Miniji. Il s’agit de répliques à l’échelle 1/7 des 12 mètres JI de la Coupe de l’America. Selon la pathologie, ces voiliers de sport monoplace sont pilotés par un palonnier ou un volant.
C’est à leur bord que se disputera le prochain championnat de France handivalides solitaire. Un événement qui, pour la première fois, a lieu au Cercle de la Voile de Cazaux Lac (lire par ailleurs). Lors du dernier championnat de France sur Hansa qui s’est déroulé sur le Lac Leman, le club a occupé le podium avec la 3e place pour son équipe féminine et a terminé 16e au classement général. Bref, au CVCL l’handivoile a le vent en poupe.
Le premier championnat de France à Cazaux
À compter de ce samedi 26 août et jusqu’au jeudi 31 août, le CVCL organise pour la première fois de son histoire le championnat de France handivalides solitaire Miniji. La cérémonie d’ouverture a lieu lundi 28 août, à 18 h 30, en présence notamment de Christine Courtois, la vice-présidente de la Fédération française de voile déléguée à la mixité, Raymond Goyer, le président de la Ligue régionale de voile de Nouvelle-Aquitaine et Sylvie Villenave, la vice-présidente du Comité olympique sportif de Gironde. À cette occasion, des hélicoptères Caracal de la base aérienne de Cazaux feront une démonstration. Créé en 1952, le Cercle de Voile de Cazaux Lac réunit 3 000 pratiquants chaque année. Fort de 300 adhérents, il emploie également sept salariés, dont trois à l’année, et se repose sur 30 bénévoles réguliers.
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