Elles se sont jetées à l’eau en hurlant leur joie. Vendredi 2 août, Charline Picon et Sarah Steyaert, en décrochant le bronze en 49er FX (dériveur double), sous le soleil radieux de la rade sud de Marseille, ont apporté sa première médaille à l’équipe de France olympique de voile.
En tête du classement général après les douze régates de séries, mercredi 31 juillet, la kinésithérapeute et la professeure des écoles, âgées respectivement de 39 et 37 ans, ont pris la sixième place de la « Medal Race », finale réservée aux dix meilleurs équipages et lors de laquelle les points sont doublés. L’or est revenu aux Néerlandaises Odile van Aanholt et Annette Duetz, et l’argent aux Suédoises Vilma Bobeck et Rebecca Netzler.
Quand Picon et Steyaert se sont associées, en 2021, personne n’aurait parié sur la « Mama Team », ainsi que se sont surnommées ces mères de famille désireuses de s’offrir une nouvelle fois le frisson des Jeux olympiques. « Des conjoints et des familles au top », disent-elles en chœur, leur ont permis de concrétiser leur rêve.
Après avoir décroché l’or olympique en RS : X (planche à voile) à Rio en 2016 et l’argent à Tokyo en 2021, l’insatiable Charline Picon souhaite explorer un nouveau support et jette son dévolu sur le 49er FX. Une gageure, tant cette savonnette flottante de 4,99 m de long sur 2,90 m de large, portant près de 60 m de toile et planant à toutes les allures, exige des qualités d’équilibriste et une coordination impeccable des deux équipières.
« Un projet pas simple à la base »
« C’était une sortie de zone de confort +++, mais qui ne pouvait que me faire grandir, et il y avait à nouveau en vue l’émotion inégalable des Jeux olympiques, à la maison cette fois », expliquait la jeune femme au Monde, fin avril. Après deux campagnes olympiques en Laser Radial (dériveur simple) – à Pékin (5e), puis à Londres (16e) – et une autre en 49er FX à Rio (7e), Sarah Steyaert avait, elle, « complètement coupé » avec la voile olympique pour « construire son cocon familial ». Mais, en 2019, Charline Picon lui envoie un SMS d’un parking, au Portugal. « En voyant des 49er, Charline m’a écrit de ne pas m’étonner si j’entendais dire qu’on ferait Paris 2024 toutes les deux », dit la barreuse, qui répond d’un laconique « Ah, bon ? ».
Deux ans passent et Sarah Steyaert se laisse convaincre. « La maternité change un peu notre posture, estime-t-elle. J’étais ravie avec mes deux petits bouts [ses filles, aujourd’hui âgées de 6 et de 3 ans et demi] et mon métier d’instit, mais j’avais besoin de retrouver la femme que j’étais avant et de montrer à mes filles ce qu’on peut vivre à travers le sport de haut niveau. »
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