Ce mercredi avait lieu la présentation de la 17e édition de la Transat en double, au siège du Groupe Paprec au Rheu (35). Une société de collecte et recyclage de déchets industriels et ménagers qui, depuis 25 ans, continue d’envoyer de la toile dans la course au large. Outre cette Transat Paprec, il y a aussi le partenariat sur la Solitaire du Figaro Paprec, le sponsoring du bateau de Yoann Richomme, 2e du Vendée Globe sous les couleurs de Paprec Arkéa (ndlr : l’Imoca est déjà vendu, un autre bateau va être construit), le TP52, etc.

« Le pari de la mixité est gagné »

Avec 19 duos engagés (ndlr : le 20e a dû se désister faute de financements), la 2e édition 100 % mixte est déjà une réussite. Parce que le plateau a de la gueule. Parce qu’il y a de nouvelles têtes, des jeunes qui viennent de la voile légère, de l’olympisme et énormément du circuit mini 650. Autre bonne nouvelle, la présence de marins étrangers. Oui, il souffle un vent de fraîcheur sur cette Transat Paprec 2025. « La mixité, il faut l’infuser partout », dit Julie Coutts, directrice générale d’OC Sport. « Au départ, ce fut un effort mais le travail fait en faveur de la mixité porte aujourd’hui ses fruits », estime Jean-Luc Denéchau, président de la FFVoile.

« Le pari de la mixité est gagné selon moi, explique Stéphane Névé, responsable des projets voile chez Paprec. On a maintenant des femmes qui montent des projets et cherchent des hommes. Et non plus l’inverse. Nos deux objectifs sont atteints cette année, à savoir plus de mixité et une plus grande ouverture à l’internationale ».

Entre 16 et 19 jours de course

Sur l’eau, entre Concarneau et Saint-Barth, il y a toujours 3 890 milles à avaler, via une marque de passage obligatoire à La Palma aux Canaries. Ce qui, grosso modo, représente entre 16 et 19 jours de mer. Le tout sur des bateaux identiques. La monotypie plaît toujours.

Il y aura donc des nouvelles têtes sur la ligne de départ le dimanche 20 avril, à 13, 02, en baie de Concarneau. On pense à l’Italienne Vittoria Ripa de Meana qui « a recommencé à naviguer grâce à la mixité ». On pense aussi à Cindy Brin, monitrice de voile au Saint-Barth Yacht-Club : « Je rêvais de disputer cette transat », course qu’elle voit arriver tous les deux ans dans son île paradisiaque. On pense au duo anglais Ellie Driver – Oliver Hill, à Maggie Adamson et Calanach Finalyson, deux Écossais sacrés champions du monde de double mixte à Lorient l’an passé.

Sur les 19 duos engagés, Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Macif 2022) sont les grands favoris. La régatière originaire de la baie de Morlaix n’a pas oublié l’arrivée victorieuse dans le port de Gustavia… « C’était incroyable de gagner en 2023 avec Loïs, c’était ma première transat. Sûrement l’un de mes plus beaux souvenirs de voile. J’ai très envie de refaire la même chose cette année ».

Les 19 duos engagés

Thomas de Dinechin – Aglaé Ribon (Almond for Pure Ocean)

Arno Biston – Vittoria Ripa de Meana

Pier-Paolo Dean – Tiphaine Rideau (Banques Alimentaires)

Victor Le Pape – Estelle Greck (Bretagne CMB Espoir)

Lola Billy – Corentin Horeau (Bretagne CMB Océane)

Cindy Brin – Thomas André (Cap St Barth)

Romain Bouillard – Irina Gracheva (Décrochons la lune)

Martin Le Pape – Mathilde Géron (Demain)

Laure Galley – Kévin Bloch (Dmg Mori)

Adrien Simon – Chloé Le Bars (Faun)

Davy Beaudart – Julie Simon (HelloWork)

Anaelle Pattusch – Hugo Cardon (Humains en action)

Quentin Vlamynck – Audrey Ogereau (Les Étoiles Filantes)

Jules Ducelier – Sophie Faguet (Région Normandie)

Mael Garnier – Cat Hunt (Selencia – Cerfrance)

Charlotte Yven – Hugo Dhallenne (Skipper Macif 2022)

Maggie Adamson – Calanach Finalyson (Solan Ocean Racing)

Alexis Thomas – Pauline Courtois (Wings of the ocean)

Ellie Driver – Oliver Hill (Women‘ s Engineering Society)