Les 17 Figaro qui viennent de traverser l’Atlantique à la voile dans le cadre de la Transat Paprec rentreront en métropole en cargo. Un choix lié aux conditions de mer et au calendrier des skippers mais qui pourrait évoluer dans les années qui viennent, assure OC Sport l’organisateur de la course.
Il faut déjà penser au retour. Les 34 skippers engagés dans la Transat Paprec, la course à la voile en duo mixte qui rallie tous les deux ans Concarneau à l’île de St Barthélémy aux Antilles, sont tous arrivés à bon port, ce vendredi 9 mai, Charlotte Yven et Hugo Dhallenne à leur tête. Après quelques jours de repos bien mérité, les marins remonteront à bord pour convoyer leurs bateaux jusqu’en Guadeloupe où les Figaro seront chargés sur un cargo, direction la métropole, la Bretagne pour la plupart d’entre eux. Mais pourquoi ce retour au moteur ?
« Optimiser le coût écologique du transport »
« C’est sûr que faire venir des bateaux à voile en cargo, ça pose question. On se dit que c’est un peu bizarre« , reconnait la skippeuse Macif, désormais double gagnante de la course. « Mais en fait, avec nos bateaux qui ne sont quand même pas très grands, la traversée aller ça va parce qu’on est avec des vents portants. La traversée retour est un peu plus compliquée, un peu plus sollicitante pour les bateaux« . Thomas André, le skipper de Cap St Bart renchérit : « Ce sont des vents plus violents et ça peut être plus ‘casse bateau’. « Après on essaye de profiter des cargos qui font de toute façon la route. On rajoute nos bateaux sur le pont pour remplir tout l’espace et optimiser au maximum le coût écologique du transport« , détaille Charlotte Yven.
Pour ramener les 17 Figaro Bénéteau 3 à la voile, il faudrait de toute façon faire venir de nouveaux équipiers, estiment les skippers, trop fatigués pour enchaîner sur une nouvelle transat. La réflexion n’est pas simple, reconnait le Finistérien Thomas André. « Sur les plus grosses classes, les Class40 ou les Imoca peuvent rentrer à la voile. C’est un sujet qui est intéressant, économiquement et écologiquement, il y a plein de raisons qui font qu’on pourrait rentrer à la voile. Mais c’est aussi une question de temps parce que la saison continue », résume le marin.
C’est également l’argument avancé par Yann Chateau, le directeur adjoint de la Transat Paprec : « Les skippers vont pour la plupart participer à la Solitaire du Figaro Paprec qui a lieu en septembre et aux autres courses d’avant saison. Il faut que les bateaux rentrent relativement rapidement et en bon état pour pouvoir poursuivre leur saison sportive. »
Une course retour ?
Un seul candidat, Arno Biston envisageait le retour à la voile sur cette édition mais il a déclaré forfait en début de course. Alors pourquoi pas organiser une course dans l’autre sens comme le Retour à la base qui a suivi la Transat Jacques Vabre chez les Imoca ? Julie Coutts, la directrice d’OC Sport Pen Duick, l’organisateur de la Transat Paprec, n’exclut pas une telle option. « Bien sûr, on y réfléchit. C’est des éléments qui animent nos réflexions depuis quelques années, on n’est pas à l’abri que dans le futur on puisse l’imaginer« . Il faut compter environ 15.000 euros par bateau pour un retour en cargo.
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