Aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, elle a eu beau ramener l’or en planche à voile, la Trembladaise Charline Picon n’a pas échappé au vide de l’après. Pour combler, elle s’était offert un chiot beagle, le bien nommé Medal. Huit ans plus tard, celle qui a remporté une troisième médaille aux Jeux de Paris, ne va pas recraquer pour un animal. Cette fois-ci, elle a anticipé le retour « à la vie normale ». Mi-octobre, elle partira faire un tour du monde en famille.
Romuald Augé / SO
Ce lundi 9 septembre, Charline Picon revient d’un footing avec Medal, alias Doudoune. Dans le cabinet de kinésithérapie de son conjoint (et futur mari) Jean-Emmanuel Mestre, elle s’offre quelques minutes de répit. Depuis sa troisième place décrochée en 49er FX avec sa coéquipière Sarah Steyaert, la Rochelaise est ultra-sollicitée. Elle connaît. Elle avait déjà eu le vertige. « Cette fois, j’ai voulu préparer cette période post-olympique pour rebondir après les Jeux, dit-elle. Deux fois, et surtout après les JO de Londres que j’avais ratés, j’ai vécu un genre de dépression. Ça m’avait même surprise après Rio alors que je ramenais l’or. Pendant trois semaines, tout tourne autour de vous et puis vient la rentrée. Mon conjoint reprend le boulot et je me retrouve seule, sans objectif, dans un vide. Je ne savais pas quoi faire de mes journées ».
Apprendre à naviguer
Pour Tokyo déjà, elle avait compris la leçon. « Nous avons ouvert le cabinet de kiné avec mon conjoint juste après. J’ai mené la préparation sportive et ce projet de front. Ça m’a bien occupée. » Pour Paris 2024, la suite apparaissait encore plus cruciale. Charline Picon annonçait sa fin de carrière. « Il me fallait quelque chose qui me fasse vibrer. J’avais aussi besoin de passer du temps en famille. Depuis sept ans, je suis absente dix à quinze jours par mois. » Ce qui devait être six mois à Tahiti s’est transformé en tour du monde. « J’ai adoré la Polynésie. J’y ai passé une quinzaine de jours. J’aime particulièrement le lien qu’ont les habitants avec la nature ».
« On a vendu la maison, le camion, un appart pour acheter un catamaran de 45 pieds. Il a fallu apprendre quelque chose de nouveau »
Mais rien ne s’improvise. « On a vendu la maison, le camion, un appart pour acheter un catamaran de 45 pieds. Il a fallu apprendre quelque chose de nouveau. Je n’ai jamais fait de course au large. Les bateaux pour moi, ça a juste été la planche et le 49er. J’ai fait un stade de survie en mer. C’est un gros challenge. » Le couple partira de La Grande-Motte avec leur fille Lou, âgée de 7 ans, direction Gibraltar, les îles Canaries, le Cap-Vert, avant de traverser l’Atlantique, d’atteindre le sud des Antilles, passer le canal de Panama et arriver sur les premières îles polynésiennes. Le tour doit durer « a minima », un an.
Charline Picon va profiter de ce projet pour se « rendre utile ». Une coopération avec l’association pour l’éducation à l’écologique Water family est déjà acceptée. « C’est une aventure qui va nous faire grandir. Des copains vont nous rejoindre, on fera des rencontres ». Elle sait que la vie est pleine d’imprévue. Elle est la preuve vivante. « J’emporte une planche à voile olympique. Pour tester… »
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