Malgré des accusations d’« islamophobie », Bruno Retailleau n’en démord pas. Cette semaine, le locataire de la place Beauvau a réitéré sa volonté de proscrire le port du voile à l’université, tout comme il l’avait évoqué, quelques semaines auparavant, concernant le monde du sport.
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Le principe de laïcité, instauré en 1905, se retrouve ainsi propulsé au-devant de la scène législative et au centre des débats médiatiques. Mais où le voile, et les autres signes religieux ostentatoires, sont-ils aujourd’hui autorisés en France ?
Le port du voile autorisé dans l’espace public
En France, le port du voile, et de tout autre signe religieux ostentatoire, est autorisé dans l’espace public, conformément à la liberté individuelle de chacun – garantie par la Constitution française et la Convention européenne des droits de l’Homme. Néanmoins, les niqabs et burqas (voile intégral) sont interdits dans l’espace public depuis la loi du 11 octobre 2010, qui interdit la dissimulation du visage – à la différence du simple voile couvrant la chevelure.
Depuis la loi de 2004 prohibant le port de signes religieux ostensibles, le voile est interdit dans les écoles, collèges et lycées pour les élèves. À ce stade, dans les facs, aucune loi n’interdit expressément le hijab. Bruno Retailleau le reconnaît, même s’il estime que « que cela heurte certains principes républicains » et que « l’université ne doit pas devenir un bastion du communautarisme religieux ». De leur côté, les accompagnatrices scolaires peuvent elles aussi porter le voile.
Plus récemment, le cas de l’abaya, un vêtement ample qui recouvre le corps – mais pas le visage – et qui pourrait s’apparenter à la djellaba en Afrique du Nord, a agité le débat. Le ministre de l’Éducation nationale d’alors, Gabriel Attal, avait annoncé sa volonté de l’interdire à l’école. Le 27 septembre 2024, le Conseil d’État confirmait ainsi son bannissement des établissements scolaires et sa conformité à la loi de 2004.
Au travail
Selon la loi, si les agents de la fonction publique sont tenus de respecter une « stricte neutralité » (le port du voile étant donc proscrit), ce n’est pas forcément le cas dans les entreprises privées. C’est donc une approche au cas par cas qui prévaut. Certains employeurs peuvent y être opposés, jugeant que cela peut nuire à leur activité commerciale, mais, en principe, rien ne l’interdit.
Et dans le sport ?
Le port du voile fait également l’objet de vifs débats dans les compétitions sportives. Si la Fédération française de football (FFF) proscrit le port de tout signe religieux, d’autres fédérations sportives, comme celles de handball et de judo, l’autorisent.
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