18 000 km sur les flots de l’Atlantique, une année de césure, un plein d’énergie, faire mieux connaître l’océan, c’est le projet « Flocon sur les flots » de Louise Cheynet et Arthur Aubrais, 23 ans. Un projet soutenu par l’UTT de Troyes, où tous deux étudient.
Le Gib’Sea 312 va larguer les amarres sous peu. Passionnés de voile, de plongée et de nature, ils se sont lancé ce challenge il y a un an et, depuis, ils y travaillent sans relâche. Au prix de semaines passées la tête dans le moteur et dans l’anti-fouling sur le chantier naval du Toëno, à Trébeurden.
De Troyes au Trégor
Les parents de Louise habitent Plestin depuis cinq ans et Arthur y a aussi de la famille.
À Troyes, Louise suit un double master de génie industriel et développement durable, mais elle est monitrice de voile aux Glénan depuis quatre ans.
Arthur fait un master de sécurité globale en parallèle du génie industriel. « Ce qui sert bien dans un tel projet », fait-il remarquer. Il pratique la plongée depuis 10 ans. « J’ai commencé la voile avec l’asso étudiants. »
Dernièrement, ils ont participé aux Voiles étudiantes du Havre.
Quant à Flocon, voilier de 9,50 m, il a été dégoté par le père de Louise à Lorient.
Il se manie très bien. C’est plus grand qu’un studio parisien : 20 m² habitables, où tout est optimisé.
Un parcours de 18 000 km
Le trajet de Flocon passe par le Portugal, Madère, les Canaries et le Cap-Vert, la traversée pour les Antilles. C’est un circuit que Louise a déjà expérimenté en famille il y a quelques années. « Quand on sera proche des côtes, on fera plutôt du cabotage. Mais il faudra quitter les Antilles avant le 1ᵉʳ juin », précise Louise. Les deux jeunes navigateurs ont prévu de reprendre leur 2e année de master à la rentrée 2025.
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Une préparation minutieuse
Ils ont suivi des formations météo notamment. Ils embarquent un téléphone satellite pour télécharger les fiches météo et plusieurs GPS. Ils disposent de deux panneaux solaires reliés à de grosses batteries.
Il faut savoir imaginer le pire pour être prêt. Tout est bien réfléchi. Il y en aura toujours un qui surveillera la mer la nuit. Les traversées vont crescendo. On a le temps de s’habituer aux quarts avant la grande traversée.
Afin de boucler leur budget de 50 000 €, ils ont rassemblé leurs économies et contracté un prêt étudiant. Les sponsors sont toujours bienvenus.
Être en mer et agir à terre
Ils comptent rencontrer un maximum d’étudiants durant les escales via le réseau international de l’UTT. Ils tiendront des conférences dans les universités avec deux objectifs. D’abord sensibiliser sur l’importance de l’océan dans l’équilibre de l’écosystème planétaire. « Nous voulons avertir aussi sur l’impact de nos futurs métiers, servir d’exemples et montrer qu’il est possible de concrétiser ses initiatives. »
Ils envisagent des contacts avec les clubs de plongée grâce à leur partenariat avec Ocean Academy. Ils saisiront toutes les opportunités d’échanges, y compris avec les entreprises. Ils invitent les écoles à les contacter. « Si on peut servir de prétexte à la pédagogie. »
Photos et vidéos alimenteront les échanges.
Flocon est sur bouée au port de Locquirec jusqu’au 22 août, d’où est prévu le départ.
Marie-José Mignot
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