La voile, il est tombé dedans, un jour d’anniversaire. « J’avais 14 ans, j’ai eu ma première planche à voile à la place d’un cyclomoteur », commente Yann Duval. Désormais quadragénaire, le Normand, installé depuis plusieurs années dans le pays de Lorient, s’est fixé un objectif : celui de participer en 2027 à la mini-transat à bord d’un 6.50 biosourcé. L’aventure a déjà commencé. Le bateau a été imaginé par Gildas Plessis, architecte naval à Lorient engagé dans la construction de navire bas carbone. « Les plans sont prêts, tous les fournisseurs sont trouvés et tous sont intégrés dans cette démarche ».
La coque du bateau, dont le nom n’est pas encore arrêté, sera en bois. Le 6.50 sera réalisé par Kaori Concept, chantier naval de Machecoul dans la région nantaise. « Il travaille le bois depuis longtemps ». C’est ce même chantier qui a en charge la construction du premier class40 bas carbone Greenscow. Les voiles en fibre de lin seront fabriqués par All Purpose, voilerie morbihannaise qui connaît cette classe mini depuis longtemps et « travaille notamment sur le recyclage des voiles ». Yann Duval table sur quatre à six mois de fabrication. « L’idéal serait de lancer rapidement la construction ». Fin 2024. L’affaire n’est pas une histoire de prix – « le coût d’un bateau d’occasion est sensiblement le même que celui d’une coque biosourcée » – mais de philosophie. Pour autant, afin de donner une chance à son envie, Yann Duval s’est mis en quête de partenaires. Optimist’, une marque écoresponsable de pull marin lancée par le Bigouden Pierre Gautier – « rencontré en 2021 » – est de l’aventure. Ceux partageant sa même philosophie sont les bienvenus.
Les cinquantièmes hurlants
Yann Duval a tiré ses premiers bords sur les étangs à côté de chez lui. « Cela a déclenché quelque chose ». Une imperceptible envie de se rapprocher de la mer. Et de mieux en connaître les rouages. Moniteur de voile, permis hauturier en pêche confirme ce besoin d’être sur l’eau et déclenche « un rêve ultime, faire le tour du monde ». Appelé au tournant du millénaire, matricule 2000-13-47, il embarque à Brest comme barreur sur un Asivo – Second Maître Le Bihan – pour la mer Baltique et une tournée de représentation qui le va conduire de Dakar aux Antilles et jusqu’à Ushuaia. Ce passage par les cinquantièmes hurlants l’a marqué. « Cela m’a conforté dans cette envie de faire ça ».
Pôle course au large et Classe Mini
De retour en Bretagne après un temps professionnel loin des océans, il redonne corps à son projet conforté par l’expérience « dans des conditions bien chaudes » lors d’un convoyage d’un bateau de course-croisière. « Je me suis dit que j’étais prêt ». Prêt à se lancer dans ce projet de mini-transat. S’il lui faut trouver des partenaires pour mener à bien cette aventure, il entend aussi « former le bonhomme ». Dans les prochains jours, il va embarquer pour un stage de survie du côté de Quiberon. Surtout, il se fixe pour objectif d’intégrer le pôle course au large et la classe mini en 2025. « À l’échelle du navigateur, c’est déjà un tour du monde ». Il ne se met pas de pression. « Mon envie première, c’est de participer et de démontrer que l’on peut faire propre et bien ».
Contact : yannduval001@gmail.com
La finalité de antillesvoile.com est de débattre de Pratiquer la voile aux antilles en toute authenticité en vous donnant la visibilité de tout ce qui est en lien avec ce thème sur le net Ce texte est reconstitué aussi exactement que possible. Si vous projetez d’apporter quelques modifications sur le thème « Pratiquer la voile aux antilles », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre journaliste responsable. Ce dossier autour du sujet « Pratiquer la voile aux antilles » a été trié en ligne par les spécialistes de la rédaction de antillesvoile.com En consultant de manière régulière notre blog vous serez informé des futures parutions.